Hollywood Ending
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États-Unis, 2002
De Woody Allen
Scénario : Woody Allen
Avec : Woody Allen, Tea Leoni, Debra Messing, Tiffani-Amber Thiessen, Treat Williams
Durée : 1h54
Sortie : 22/05/2002
Réalisateur autrefois acclamé, tournant malgré lui des pubs pour déodorants, Val Waxman trouve enfin l’opportunité, grâce à son ex-femme, de retravailler sur un long métrage. Mais à la veille du tournage, il est victime d’une cécité psychosomatique. Son entourage tente de cacher son handicap aux producteurs, pendant que Val réalise son film à l’aveuglette.
Le Woody nouveau est arrivé. Chaque année le cinéaste new-yorkais nous offre une petite carte postale imagée de son univers. Le traditionnel Woody de Noël est décalé cette année au printemps, ouverture de Cannes oblige. Après quelques films décevants, Hollywood Ending était très attendu. Son sujet laissait espérer une critique féroce du monde d'Hollywood et l'on imaginait d'avance les joutes verbales livrées par le frêle Woody, l'auteur Allen contre des producteurs cupides, soucieux de la rentabilité des films. Hélas, Hollywood Ending déçoit: le réalisateur de Annie Hall et La Rose pourpre du Caire signe l'un de ses moins bons films, une comédie poussive sur le monde du cinéma qui n'égale pas les récents ça tourne à Manhattan et Séquences et conséquences plus acides, plus rythmés et surtout plus drôles. Le gag du cinéaste aveugle est notamment très mal utilisé. C'est formellement insipide et très vite lassant. Woody devient une caricature de lui-même et sombre dans l'ultra-prévisible. Même les bons mots manquent et l'on regrette le génie comique autant que le grand formaliste des années 80 et 90. Curieusement le meilleur du film n'est pas la plate description du tournage et du combat du cinéaste contre les producteurs, la charge étant trop légère, mais la romance entre le vieux cinéaste sur le retour et sa muse d'antan jouée par la pétulante Téa Leoni, dans la plus pure tradition américaine de la comédie dite du remariage. L'actrice de Deep Impact accompagnée de seconds rôles parfaits sauve le film de l'ennui poli mais profond.
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Woody Allen Acteur, réalisateur, scénariste et clarinettiste à ses heures perdues, Woody Allen n’a guère eu le temps de chômer en trente-six ans de carrière. Pas moins de trente-quatre films à son actif, dont six avec Diane Keaton (Annie Hall, Intérieurs, Manhattan…) et treize avec Mia Farrow (La Rose pourpre du Caire, Hannah et ses sœurs, Alice…), ses deux compagnes successives. Né en 1935, Woody Allen affûte sa plume en écrivant des sketchs pour la télévision et se produit sur scène à Manhattan avant de se consacrer au cinéma. Célèbre pour ses introspections comiques et son débit heurté, Woody Allen retrouve avec Hollywood Ending son personnage d’hypocondriaque maladroit. Treize ans après Le Complot d’Œdipe présenté en son absence, il refuse toujours d’apparaître en compétition mais gravira pour la première fois les marches du Palais des Festivals. Roi du casting, Woody Allen s’est déjà assuré les services de Jason Biggs, Christina Ricci et Glenn Close pour son prochain film.
Danielle Chou
