High Rise

High Rise
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
High Rise
Royaume-Uni, 2015
De Ben Wheatley
Scénario : Amy Jump
Avec : Tom Hiddleston
Photo : Laurie Rose
Musique : Clint Mansell
Durée : 1h59
Sortie : 06/04/2016
Note FilmDeCulte : ***---
  • High Rise
  • High Rise

1975. Le Dr Robert Laing, en quête d’anonymat, emménage près de Londres dans un nouvel appartement d’une tour à peine achevée; mais il va vite découvrir que ses voisins, obsédés par une étrange rivalité, n’ont pas l’intention de le laisser en paix… Bientôt, il se prend à leur jeu. Et alors qu’il se démène pour faire respecter sa position sociale; ses bonnes manières et sa santé mentale commencent à se détériorer en même temps que l’immeuble : les éclairages et l’ascenseur ne fonctionnent plus mais la fête continue! L’alcool est devenu la première monnaie d’échange et le sexe la panacée. Ce n’est que bien plus tard que le Dr Laing, assis sur son balcon en train de faire rôtir le chien de l’architecte du 40ème étage, se sent enfin chez lui.

TOUR D'IVOIRE

Dès les premiers instants de High Rise, on reconnaît la patte du touche-à-tout Ben Wheatley. Thriller horrifique (Kill List), comédie noire (Touristes!), ovni psyché en costumes (A Field in England) et désormais adaptation d'un roman d'anticipation de JG Ballard : le cinéaste britannique semble pouvoir tout faire. On a pourtant, et pour la première fois, plus de réserves sur ce nouveau long métrage. Dans cet immeuble où les murs ont des oreilles, où, comme partout, les posters de Che Guevara sont vidés de tout sens et où les fruits pourrissent, la hiérarchie sociale est prête à être renversée. La satire pourrait être mordante, mais le film semble souvent faire trop d'efforts pour être zinzin. Les multiples ruptures de tons et de genres ont tendance à faire sortir du film plutôt qu'à immerger, et High Rise finit par manquer de relief narratif.

Il y a pourtant un spectacle très singulier, un puzzle qui semble se dérouler à la fois dans les années 70 et dans le futur. La porosité des registres apporte malgré tout quelque chose de déstabilisant et donc d'excitant – voilà du cinéma devant lequel on peut se dire que tout peut arriver : notamment un superbe kaléidoscope visuel qui semble échappé d'un film de Hélène Cattet et Bruno Forzani. L'usage de la musique (dont notamment une reprise du SOS d'ABBA) est l'une des réussite de ce très curieux long métrage, bancal mais extrêmement singulier.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires