Héros

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Héros
France, 2006
De Bruno Merle
Scénario : Emmanuelle Destremau, Bruno Merle
Avec : Jackie Berroyer, Elodie Bouchez, Patrick Chesnais, Michaël Youn
Musique : Clement Tery
Durée : 1h56
Sortie : 20/06/2007
Note FilmDeCulte : *-----
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Pierre Foret est drôle et c'est son drame. C'est aussi son métier: il est chauffeur de salle à la télé. Pierre Foret est drôle mais il aurait préféré être beau. Ou alors comédien. Ou chanteur. Question de crédibilité. Pierre Foret n'en peut plus. Ça fait six nuits qu'il ne dort plus. Il a enlevé Clovis Costa, le chanteur, l'idole, et le séquestre dans l'appartement de son enfance. Aucune issue.

Héros - Trailer Fullenvoyé par jamblock

MON IDOLE

Quand on nous a annoncé que Michael Youn tiendrait enfin un premier rôle sérieux au cinéma, on a d’abord eu du mal à y croire. Puis, au fil de l’avancée du projet, la simple volonté de le voir progresser dans un registre à l’opposé direct du sien a réellement piqué notre curiosité. Et c’est avec une profonde admiration que l’on s’aperçoit que cette attente est plus que récompensée. Youn livre ici une performance incroyable (il faut absolument voir sa scène de Cyrano de Bergerac avec Elodie Bouchez) de clown blanc qui finit par franchir la frontière de la folie (d’ailleurs son dernier costume y fait forcément référence), enchaînant les apparences froides, calmes et tendres, inquiétantes, violentes, malsaines même et sans rémission, tout en gardant une fraîcheur que l’on ne pouvait pas encore déceler avec ses précédents rôles. Bref, un comportement typiquement borderline des plus appréciables. Et franchement, on espère qu’il continuera dans cette voie-là tant il y est impérial. Par contre, pour ce qui est de Bruno Merle, ça risque d’être une tout autre histoire. Car si l’homme souhaite que l’on continue à le suivre dans sa carrière de réalisateur, il aura intérêt à changer lui aussi d’orientation, à commencer par une évolution du niveau de sa narration. Parce que le voir traiter ce film de manière estudiantine, nombriliste et masturbatoire est plus que dommageable. Comme s’il voulait en mettre plein la vue avec sa mise en abyme, ses introspections, ses changements de format en plein milieu de l’histoire, et toute autre faute qu’un apprenti n’oserait peut-être même pas faire. De ce fait, avec ce trop plein nonsensique (on a presque l’impression que Merle refuse d’assumer le premier degré de son scénario et cherche à le justifier par un exercice de style et un côté "concept" méprisable), l’entité entière bascule dans l’inintérêt total et au lieu de suivre tranquillement le film et de s’intéresser à une histoire forte, on ne regarde plus ni une fiction ni un personnage mais uniquement une performance scénique. Finalement, n’est-ce pas le plus tragique dans tout ça?

par Christophe Chenallet

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