Le Hérisson
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France, 2009
De Mona Achache
Scénario : Mona Achache d'après L’Elégance du Hérisson de Muriel Barbery
Avec : Ariane Ascaride, Josiane Balasko, Anne Brochet, Togo Igawa, Wladimir Yordanoff, Garance de Guillermic
Photo : Patrick Blossier
Musique : Gabriel Yared
Durée : 1h40
Sortie : 03/07/2009
Paloma Josse est une petite fille de 11 ans redoutablement intelligente et suicidaire. Elle va se prendre d’affection pour Renée Michel, la concierge de son immeuble. Renée est une femme discrète et solitaire dont la vie va être bouleversée par l’emménagement du distingué Monsieur Uzo.
NOUS SOMMES TOUS DES HÉRISSONS MAIS LE PLUS SOUVENT SANS ÉLÉGANCE
Le Hérisson est la somme de rencontres qui bouleversent une vie. Paloma a un projet, celui de se suicider le jour de ses douze ans afin de ne pas finir dans un bocal à vivre une vie absurde. La personne qui bien involontairement va se mettre en travers de ce projet c’est Renée, la concierge de son immeuble, femme que l’on regarde sans la voir. Renée cherche tellement à se faire toute petite qu’elle a fini par s’oublier. C’est sans compter sur le destin qui met le mystérieux Monsieur Uzo sur sa route et lui ouvre de nouveau la porte d’un quotidien plein de promesses, si elle veut bien les saisir. Une petite fée, une princesse endormie ramenée à la vie par un prince charmant pour un conte tout en élégance. En effet, Mona Achache, pour son premier long métrage, réussit son adaptation du roman de Muriel Barbery, L’Élégance du hérisson, gros succès littéraire lors de sa parution en 2006; même si dans la première partie du métrage les événements sont amenés un peu vite. Si le titre du film est un raccourci de celui du roman, le mot manquant plane sur chaque image du métrage. Dans cette version filmée, Paloma n’écrit plus un journal mais filme son quotidien et dessine. Le film est ainsi parsemé de séquences animées minimalistes, le noir côtoie le blanc, créant un côté onirique. Un style très sûr entoure ce huis clos intemporel, que ce soit les décors (mention spéciale à la chambre de Paloma, reflet de la très belle créativité de la jeune fille), les costumes, ou la musique de Gabriel Yared. Les sentiments s’expriment en chuchotant, doucement, les personnages s’apprivoisent et c’est avec la même intensité que dans le roman que soudain l’émotion étreint, sans prévenir. Car sans que le spectateur ne s’en rende compte, il est pris par le destin de ces trois personnages. Identification facilitée par un excellent casting jusque dans les seconds rôles. Ce film ne remplace pas la lecture d’un roman très littéraire mais donne une image fidèle à son âme.
