Hellbent

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Hellbent
États-Unis, 2004
De Paul Etheredge-Ouzts
Scénario : Paul Etheredge-Ouzts
Avec : Dylan Fergus, Hank Harris, Bryan Kirkwood, Andrew Levitas, Matt Phillips
Durée : 1h25
Sortie : 22/02/2006
Note FilmDeCulte : *-----

Un psychopathe qui, la veille, a sauvagement assassiné deux garçons dans leur voiture, s’est infiltré dans la parade d’Halloween à West Hollywood. Eddie et ses amis vont en faire les frais.

LET’S START A WAR, A NUCLEAR WAR, AT THE GAY BAR

Ovni sur notre territoire (le film, ailleurs, a surtout nourri les festivals spécialisés et les vidéoclubs), HellBent est vendu comme le "premier film d’horreur gay". Appellation un rien abusive qui met de côté nombre de productions XYZ naissant à Hollywood (à l’image des films de David DeCoteau qui sont autant de ballets d’éphèbes), quand d’autres jouent la carte de l’allégorie (la doublette Jeepers Creepers de Victor Salva, où le monstre renifle les sous-vêtements masculins et délaisse les pom pom girls pour des sportifs bien bâtis). Errance de la traduction, HellBent, aux Etats-Unis, porte l’écharpe de "premier slasher gay", genre, cette fois, assez peu représenté en France. Paul Etheredge-Ouzts dénude les codes au maximum, qu’il s’agisse du décor (Halloween), de l’unité de temps (une nuit), de la psychologie (on plante et on meurt) ou de la mise en scène (manuel de l’horreur pour les nuls sous la main - l’ombre inquiétante qui passe devant l’objectif, le tueur dans les miroirs…). Si HellBent est sans aucun doute un navet (voire un nanar) de première, il vaut essentiellement pour son exercice de style, remplaçant les pouffettes sprinteuses par des mannequins pour slips, minutieusement stéréotypés (le cow-boy bisexuel, le biker viril et tatoué, le puceau à lunettes, le travelo), le tout (mal) mené par un héros, légumineux mix entre Tom Welling pour le plastoc et Sébastien Courivaud pour le potager. Ses copains inexpressifs rattrapent le coup, avec le sentiment de feuilleter un catalogue Abercrombie & Fitch perdu dans les 80’s, maculé de quelques gouttes de jus de tomate. Un peu naze mais plutôt attachant.

par Nicolas Bardot

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