Harmony
Des femmes qui purgent leur peine en prison décident de monter une chorale.
PLEUREZ, JE LE VEUX!
Étonnant de voir, la même année, des œuvres comme Poetry, Mother et Une vie toute neuve, trois mélos extraordinaires, tous venus de Corée, et qui élargissent, par leur richesse et leurs différences, la stricte notion du genre. Étonnant de voir, alors, Harmony, une sorte de version Coréenne des Choristes en mode carcéral. Car, on s'en doutait, la production coréenne, à la pointe en ce qui concerne le mélodrame, ne peut pas produire que des perles. Basé sur un scénario entassant autant de clichés qu'il y a de gouttes dans ma baignoire, torpillé par une caractérisation en roue libre qui tient de la simple bêtise, Harmony fait peine à voir - et le calice se boit jusqu'à la lie. Il faut subir pour le croire ce dénouement, auquel il ne manque que des rires enregistrés, et qui ne recule devant rien pour arracher la larme (et le globe oculaire avec), au prix d'une putasserie qui ne connaît aucune limite. Avec un peu de chance, cet evil twin débectant du mélo coréen ne trouvera jamais sa place en salles du côté de chez vous.