Happiness Road

Happiness Road
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Happiness Road
Taïwan, 2017
De Hsin-Yin Sung
Durée : 1h46
Sortie : 01/08/2018
Note FilmDeCulte : ****--
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Tchi vit aux USA où elle s’est installée, à la poursuite du « rêve américain », après ses études à Taiwan. Sa grand-mère adorée vient à mourir et la voilà de retour dans sa ville natale, où elle retrouve sa famille, ses souvenirs d’enfants et son quartier Happiness Road. Tout se bouscule dans son esprit : ses souvenirs d’enfants, la petite et la grande histoire, l’amertume de l’exil, ses espoirs de carrriere, son fiancé américian et sa famille aux traditions un peu ringardes… Et si finalement le rêve américain n’en était pas un  ? Tchi finira-t-elle par se retrouver alors qu’elle ignorait s’être perdue ?

LE GRAND CHEMIN

La douceur des couleurs et le design adorable sautent aux yeux dès les premières scènes de Happiness Road. Sélectionné au dernier Festival du Film d'Animation d'Annecy, il s'agit du premier long métrage de la Taïwanaise Hsin-Yin Sung qui, selon ses propres dires, y a mis beaucoup de son expérience personnelle. Le film raconte l'histoire d'une jeune femme d'origine taïwanaise, vivant désormais aux États-Unis, et qui suite à un deuil familial revient sur les traces de son passé. Si l'esthétique absolument charmante frappe en premier lieu, le film va au-delà et propose également un récit ample et ambitieux.

Hsin-Yin Sung croque un attachant portrait familial, mais c'est aussi un film sur l'Histoire qui se déroule, de la mort de Tchang Kai Chek aux attentats du 11 septembre. Le long métrage est très mignon, mais ça ne l'empêche pas de traiter avec nuances de l'identité, du déracinement, du traitement des minorités et de la construction familiale. Et une forme de violence s'exerce dès l'école lorsqu'on enseigne aux enfants en mandarin et en leur précisant bien que le taïwanais n'est qu'un dialecte.

L'une des forces de Happiness Road est également son imaginaire visuel. Le film laisse une belle place à la fantaisie et ses différents types d'animation sont autant de surprenantes respirations. Le récit manque parfois de nerf mais il y a toujours cette précieuse bienveillance du regard, comme lorsque l'on s'interroge avec humilité sur la nature du bonheur.

par Nicolas Bardot

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