Le Guetteur

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Guetteur (Le)
France, 2012
De Michele Placido
Scénario : Denis Brusseaux, Cedric Melon
Avec : Daniel Auteuil, Olivier Gourmet, Mathieu Kassovitz, Francis Renaud
Photo : Arnaldo Catinari
Musique : Nicolas Errera
Durée : 1h29
Sortie : 05/09/2012
Note FilmDeCulte : **----
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Le commissaire Mattei est sur le point d'arrêter un notoire gang de braqueurs de banques, lorsqu'un tireur d'élite, en couverture sur les toits, décime à lui seul une armée de flics et permet à ses complices de s'enfuir. Malheureusement, l'un d'eux est grièvement blessé, et la suite de leur plan est compromise. Tandis que Mattei organise une gigantesque chasse à l'homme, le gang entame une véritable descente aux enfers.

Réunir Michele Placido à Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz? Le réalisateur de Romanzo criminale faisant jouer l'acteur culte et fétiche d'Olivier Marchal avec le génial acteur d'Un héros très discret et de Munich (et accessoirement tout aussi génial réalisateur de La Haine et L'Ordre et la morale) ? Une association qui sentait bon la réunion explosive et la rencontre au sommet. Et si en plus tout ce beau monde est épaulé par les non moins fameux Francis Renaud et Olivier Gourmet, l'ensemble avait quoi promettre un grand moment brut de décoffrage ou au moins l'équivalent d'un A bout portant ou d'un R.I.F, les dernières bonnes réussites hexagonales en matières de polar. Mais non, le tableau etait trop beau pour être vrai. Car c'etait sans compter sur un script écrit par un tandem de zigotos qui s'éparpille et se parasite lui-même, qui multiplie les pistes pour pas grand chose à grand renfort de rebondissements et de lapins dans le chapeau, en oubliant toujours et surtout de recentrer l'intrigue vers ce qu'elle a de plus simple et d'essentiel (franchement, la majeure partie des sous-intrigues ne sert absolument à rien). On peut éventuellement comprendre l'orientation choisie par les scénaristes et leur point de départ représentant l'arbre qui cache la forêt… mais de là à se bâfrer autant de cliffhanger et autres twists en moins d'1h30... Même les mini séries comme Braquo n'en font pas autant! Bref, on est venu, on a vu et on a été vaincu… Et en plus on n'est pas content. Dommage, le grand duel Auteuill/Kassovitz ne se fera pas ici. Et cette fameuse rencontre au sommet de finir dans le fossé.

par Christophe Chenallet

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