Le Guerrier silencieux

Le Guerrier silencieux
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Guerrier silencieux (Le)
Valhalla Rising
Danemark, 2009
De Nicolas Winding Refn
Scénario : Roy Jacobsen, Nicolas Winding Refn
Avec : Gordon Brown, Gary Lewis, Mads Mikkelsen, Jamie Sives, Maarten Steven, Erwan Stewart
Photo : Morten Søborg
Musique : Peter Kyed, Peter Peter
Durée : 1h30
Sortie : 10/03/2010
Note FilmDeCulte : ***---
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Pendant des années, One-Eye, un guerrier muet et sauvage, a été le prisonnier de Barde, un redoutable chef de clan. Grâce à l'aide d'un enfant, Are, il parvient à tuer son geôlier et ensemble ils s'échappent, s'embarquant pour un voyage au cœur des ténèbres. Au cours de leur fuite, ils montent à bord d'un bateau viking, mais le navire, pendant la traversée, se retrouve perdu dans un brouillard sans fin, qui ne va se dissiper que pour révéler une terre inconnue. Alors que ce nouveau territoire dévoile ses secrets, les Vikings affrontent un ennemi invisible et terrifiant, et One-Eye va découvrir ses véritables origines.

DE GUERRE LASSE

Oubliez les héros scandinaves aussi solides que des chênes, évoluant dans un monde féerique avec monstres ou croyances divines. Oubliez les dernières incursions ciné comme Le 13e Guerrier de John McTiernan ou Pathfinder de Marcus Nispel. Avec ce Guerrier silencieux, le réalisateur de la trilogie culte Pusher et de Bronson évite soigneusement les iconographies classiques d’heroïc fantasy à la Franck Frazetta et fait le choix d’un axe plus métaphorique pour son voyage psychédélique vers l’inconnu. Car c’est vers une expérience cathartique que nous entraîne le Danois Refn. À travers ses images iconiques et son espèce d’hypnose introspective, ce Guerrier silencieux est un film qui se vit de l'intérieur, où un héros aux proportions mythiques dont on fait les légendes combat des « démons » invisibles (au sens figuré) pour atteindre le fameux Valhalla et peut-être devenir une sorte de Dieu à son tour. Sensitif et abscons, le film communique donc par ses images plutôt que par ses dialogues à travers différents chapitres comme différentes marches de l’escalier vers un inéluctable enfer. Il conviendra donc à chacun d'observer et d'apprécier cette expérience de cinéma pur et quasi sensoriel comme un chef d'œuvre filmé par un réalisateur arrivé à sa pleine maturité et en pleine maîtrise de son art, ou comme un produit nombriliste et soporifique pondu par un auteur poseur qui se croit la réincarnation d'un Kubrick ou le fils spirituel d'un Malick. Car il est clair que ce film ne fera pas l'unanimité tant il faut savoir appréhender le matériau pour mieux s'y abandonner (ou le rejeter). Une épreuve unique donc, mais à la fois terriblement casse-gueule où chacun des niveaux de lecture sera apprécié différemment par les spectateurs qui tenteront l'expérience/le voyage/le trip/l’aventure.

par Christophe Chenallet

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