Grudge (The)
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États-Unis, 2004
De Takashi Shimizu
Scénario : Stephen Susco
Avec : Jason Behr, Clea DuVall, Sarah Michelle Gellar, Bill Pullman, Kadee Strickland, Grace Zabriskie
Durée : 1h31
Sortie : 29/12/2004
Une jeune Américaine, nouvelle venue au Japon, est chargée de s’occuper d’une vieille femme dans une maison apparemment paisible. Celle-ci renferme pourtant un terrible secret, habitée par les fantômes d’un passé plus que trouble.
NE PIQUE PAS LES YEUX, EVITE LES NOEUDS
Takashi Shimizu va bien finir par connaître tous les recoins sombres de sa maison hantée. Après la version vidéo (et sa suite), après la version cinéma (et sa séquelle), voici venir The Grudge, le remake américain de son œuvre nippone. Pourtant, l’homme semble à deux doigts de se perdre dans son labyrinthe hanté, son chez-lui horrifique: The Grudge souffre en effet d’une structure narrative résolument foutraque, négligeant un trouble plus dense pour des frissons par à-coups (bande-son lourdingue, chats excités, mains baladeuses), flirtant avec les points de vue et les digressions temporelles. Dans le genre surcodé du film de fantômes japonais, The Grudge se fait trop souvent élève sage, raie sur le côté, pour surprendre et instaurer un malaise. La faiblesse de ses personnages le prive également du poids émotionnel que peuvent afficher certains autres enfants de la vague Ring, comme Dark Water. Ici, on batifole plutôt dans l’exercice de style: un homme (une femme), quatre murs (un grenier poussiéreux) et, au choix, un violon qui crisse, une chevelue en colère, un enfant bien pâle, des bords de cadre tremblants. Le (petit) train fantôme a l’efficacité d’un laboratoire de la peur, un peu trop mécanique, mais anobli par l’élégance innée des masques blancs de terreur.
