Greenland – le dernier refuge
Greenland
États-Unis, 2020
De Ric Roman Waugh
Scénario : Chris Sparling
Avec : Morena Baccarin, Gerard Butler, Roger Dale Floyd, Scott Glenn
Photo : Dana Gonzales
Musique : David Buckley
Durée : 1h59
Sortie : 05/08/2020
Une comète est sur le point de s’écraser sur la Terre et de provoquer un cataclysme sans précédent. John Garrity décide de se lancer dans un périlleux voyage avec son ex-épouse Allison et leur fils Nathan pour rejoindre le dernier refuge sur Terre à l’abri du désastre. Alors que l’urgence devient absolue et que les catastrophes s’enchainent de façon effrénée, les Garrity vont être témoin du meilleur comme du pire de la part d’une humanité paniquée au milieu de ce chaos.
JUSQU’A CE QUE LA FIN DU MONDE NOUS SEPARE
Il est comme ça Gérard Butler, il a l’âme d’un Saint-Bernard. Il aime et aide toujours son prochain. Que ce soit son président (La Chute de la maison blanche/de Londres/du président) ou ses potes en slip de cuir (300), il est toujours prêt à filer un coup de main et à vous tirer d’une mauvaise passe. Mais après avoir sauvé l’humanité dans la catastrophique Geostorm, il a été pris de remords. Car ce désastre artistique, orchestré par un Dean Devlin beaucoup moins inspiré que son ex partenaire de destruction massive Roland Emmerich, n’avait ni la carrure pour être cité comme une référence du film catastrophe ni les épaules pour être invoqué comme une valeur sûre dans une filmographie sans cesse malmenée par des choix pas toujours très inspirés. Du coup, déçu, il revient faire un petit tour dans le genre avec ce Greenland, histoire d’effacer l’ardoise et de remettre les compteurs à zéro. Et bien lui en a pris ! Parce que ce qui s’annonçait comme une pâle copie de 2012 et de San Andréas délaisse le spectaculaire (disons plutôt qu’il n’en fait pas une priorité vu son budget limité de 47 millions de $) et aborde le genre d’une manière 100 fois moins gargantuesque que ses deux aînés, préférant se concentrer sur la cellule familiale d’un Mr Tout le monde qui assiste impuissant à l’extinction inéluctable de sa planète et de sa population mais qui fait tout pour sauver leur peau. Voilà. Ce que propose ce Greenland – le dernier refuge, c’est un spectacle modeste, c’est un divertissement qui mise sur la ‶psychologie″ plutôt que sur un dégueuli d’effets spéciaux anonymes et qui cherche à faire résonner la part d’humanité en chacun de nous. Bon, sans surprise non plus, l’entreprise reste pompière, remplie de sentiments valeureux, d’actions nobles (ou pas) face à la détresse etc. Mais même s’il est trop long pour ce qu’il raconte, le film tient la route autant que faire se peut et réussira à embarquer tranquillement une audience pas forcément regardante pour une séance récréative comme il n’y en aura pas d’autres cet été.