Grave Encounters
Lance Preston et l’équipe de l’émission Grave Encounters, une télé-réalité autour de la chasse aux fantômes, tournent un épisode dans l’hôpital psychiatrique abandonné de Collingwood où, chaque année, surviennent des événements inexpliqués. Soucieuse de pimenter son émission, l’équipe se laisse volontairement enfermer pour la nuit et débute, caméra à la main, son enquête paranormale. Tous vont vite réaliser que le bâtiment n’est pas seulement hanté, mais qu’il a sa vie propre, et aucune intention de les laisser en sortir.
Premier avis
Quand les autoproclamés Vicious brothers (alors qu'ils le sont sûrement moins que Sid ou Liz) s'essaient à l'exercice du found footage, ils surfent sur la vague d'un genre qui ne permet absolument pas la fausse note. Et malheureusement pour eux, la seule chose qu'ils arrivent à prouver avec leur premier film c'est qu'ils ne sont qu'une fausse fratrie de petits malins opportunistes. Car Grave encounters est trop calculé pour être honnête, fonce tête baissée dans des portes grandes ouvertes à grands renfort de poncifs bien éculés et pille sans vergogne les aînés et maîtres étalons du genre comme Cannibal Holocaust, Le Projet Blair Witch et autres avatars comme REC, Paranormal Activity ou même Troll Hunter sans jamais chercher à s'en affranchir ni essayer de proposer la moindre idées novatrice. Du coup on a tôt fait de se désintéresser de projet où une équipe de branleurs rock tente de faire de l'ombre à Jacques Pradel et à son émission culte "Mystères" avec ses pommes volantes traversant les murs, et qui, même si on lui concède un ou deux jump scares réussis (ce qui fait quand même bien maigre sur 1h30) arrive bien plus à faire naître l'ennui poli que monter la pression. A grand renfort d’effets cheap, de night shot à gogo, d’idées finalement stupides et/ou pas du tout exploitées (la perte de repères temporels, les bracelets de patients et les hilarants glory holes de bras) et de réactions fumeuses de la part des "héros", Grave encounters finit par réveiller le même intérêt qu’un "Confessions intimes": aussi fascinant qu’abrutissant. Ce qui montre bien le niveau…