Godzilla : final wars

Godzilla : final wars
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Godzilla : final wars
Gojira: Fainaru uôzu
Japon, 2004
De Ryuhei Kitamura
Scénario : Isao Kiriyama, Ryuhei Kitamura
Avec : Don Frye, Rei Kikukawa, Kazuki Kitamura, Masahiro Matsuoka, Kenji Sahara, Akira Takarada
Durée : 2h04
Sortie : 31/08/2005
Note FilmDeCulte : ***---

Dirigés par des extra-terrestres, les grands monstres attaquent toutes les capitales du monde. Les mutants chargés de surveiller et de protéger la Terre sont eux aussi sous contrôle. Les survivants décident alors de réveiller le terrible Godzilla pour les défendre.

C’EST LA LUTTE FINALE

Que fait un sale gosse surdoué lorsqu'il pénètre dans le plus grand magasin de jouets du monde avant autorisation de tout casser? Simple, il réalise Godzilla Final Wars, petite perle kitch sombrant toutes les trois minutes dans le ridicule de façon volontaire, voire consciencieuse, et dans laquelle le réalisateur fou de Versus s'amuse comme un petit fou. Et nous, dans tout ça? Et bien on s'amuse aussi... Par moments. Car cet épisode anniversaire du "Big G" dure tout de même 2h04, durant lesquelles Kitamura fait la part belle à ses icônes habituelles et matrixiennes (combattants habillés de cuir, lunettes noires, sabres, poses de super-héros, etc.). Des combats (bien) filmés, glorifiés par des ralentis et des effets Bullet Time, mais qui, comme déjà dans Versus, n'en finissent plus. Heureusement, à côté de ce film typiquement "kitamurien", le cinéaste investit de front le genre du Kaiju Eiga, et livre un authentique Godzilla, largement supérieur à bon nombre d'épisodes précédents de la Toho. Totalement jouissives, ces scènes avec le lézard géant proposent un spectacle furieux et destructeur, dans lequel tous les grands monstres de la série apparaissent les uns après les autres: Mothra, Gojan, et même le génialement drôle Minira! Le tout est filmé avec un tel premier degré, un tel sérieux, que ça confine au génie. Les acteurs, tous excellents, débitent des dialogues souvent hilarants dans leur style très 50's, avec mention spéciale aux théories scientifiques fumeuses, notamment autour de la "Game M" contenue dans l'ADN des monstres. Tour à tour crétin, parodique, émouvant (la reprise du thème de Godzilla dans le générique de début), sérieux (on revient aux origines nucléaires du monstre, comme dans le chef d'œuvre de Ishirô Honda), réjouissant (Godzilla se bat contre une réplique du gros varan américain de Roland Emmerich et le terrasse en trois secondes), destructeur (les maquettes piétinées par les monstres sont magnifiques), ce Godzilla Final Wars mérite sans problème sa sortie en France.

par Anthony Sitruk

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