Ghost Rider: L'esprit de vengeance
Ghost Rider: Spirit of Vengeance
États-Unis, 2011
De Mark Neveldine, Brian Taylor
Scénario : Scott M. Gimple, David Goyer, Seth Hoffman
Avec : Nicolas Cage, Idris Elba, Ciarán Hinds, Christophe Lambert, Violente Placido
Photo : Brandon Trost
Musique : David Sardy
Durée : 1h45
Sortie : 15/02/2012
Danny, jeune garçon porteur d’une prophétie, suscite la convoitise de Roarke, un homme mystérieux possédant de grands pouvoirs. On fait alors appel à Johnny Blaze pour se lancer à la recherche de l’enfant en lui proposant comme récompense de le libérer de son alter ego, le Ghost Rider. Poussé par le désir de lever sa malédiction et celui de sauver le garçon, le Rider parviendra-t-il à s’affranchir de la menace de Roarke ?
TOUT FEU, TOUT FLAMME
En ces temps avariés de reboots/remakes et autres séquelles/préquelles sans fin (la prochaine relecture de Batman est déjà programmée alors que le dernier opus de Nolan n'est pas encore sorti) et sans fond (le Spider-man de Mark Webb alors que tout le monde à encore en tête la trilogie de Sam Raimi), voir débarquer la suite des aventures d'un personnage déjà bien souillé et décrié dès sa première adaptation (Ghost rider), dont désormais tout le monde se fout et avec le même acteur dans le rôle titre tient donc autant du pari improbable que du suicide artistique préprogrammé. Sauf que si on combine un personnage bad-ass à souhait, à un comédien coupable du meilleur comme du pire mais qui n'hésite plus à faire exploser sa folie dès que l'occasion se présente et un tandem de fous furieux derrière la caméra (Neveldine et Taylor sont les responsables du diptyque porno punk Hyper tension et du déjanté Ultimate game) pour remettre les compteurs à zéro et exécuter l'adaptation dont tout le monde rêve, l'association paraît trop belle pour être vraie et semble prête à tout pour mettre le feu aux poudres! Pas de bol, c'est l'exact opposé qui se produit.
L'étincelle ne jaillit jamais du bâton de dynamite et pire que tout, le pétard est tellement mouillé que même la fumée qui s'en dégage s'avère nocive. Car entre un tournage en Europe de l'est (lire à base de routes vides, de carrières désertes et de temples dépouillés), un scénario au rabais où se croisent prophétie, enfant élu, sectes de moines, rituels païens,etc. dont même un Wesley Snipes ou un JCVD au plus bas de leur forme n'auraient pas voulu (par contre Christophe Lambert, il signe lui, même pour un rôle de 5 minutes, y'a pas de soucis) et un duo de réalisateurs freinés dans leur ardeurs par un script qui n'ose pas, on possède tous les ingrédients du gros DTV qui tâche. Et même si quelques fulgurances stylistiques offrent enfin au personnage les poses iconiques qu'il mérite (grâce notamment à des effets spéciaux de toute beauté), cela n'empêche pas le film de sombrer dans l'enfer du B mal fichu qui prend ses spectateurs pour des billes! Alors pour résumer, même si Ghost rider second du nom nous offre de superbes CGI, deux grands actes de démence de la part de Nic Cage et une dose (certes insuffisante) d'idées visuelles, l'ensemble reste trop pauvre pour en tirer quelques chose de positif.