Freres de sang

Freres de sang
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Freres de sang
Tae Guk Gi
Corée du Sud, 2004
De Kang Je-Gyu
Scénario : Kang Je-Gyu
Avec : Won Bin, Jang Dong-gun, Lee Eun-Joo
Durée : 2h27
Sortie : 11/05/2005
Note FilmDeCulte : ***---

Séoul, 1950. La guerre éclate entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Jin-tae et Jin-suk sont envoyés sur le front alors que ce dernier devait entrer à l'université.

BROTHER IN ARMS

Enorme succès populaire en Corée du Sud, Frères de sang est le deuxième film de Kang Je-Gyu à sortir dans les salles hexagonales après Shiri, thriller stylisé singeant les codes hollywoodiens en vogue. Pour ce nouveau long métrage, le réalisateur s'est nourrie d'influences américaines diverses et variées dont la plus évidente est celle d'Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg. Frères de sang emprunte à ce dernier la structure narrative, les flash-backs sur les souvenirs d'un vétéran, et de nombreuses idées de mise en scène pour plonger le spectateur au coeur de l'action. Très spectaculaire lors de séquences de foule (plus de vingt mille figurants à l'écran, superproduction oblige), ce film de guerre très classique patauge dès qu'il quitte le champ de bataille pour s'intéresser aux dilemmes des deux personnages principaux. Le manichéisme mélodramatique est de rigueur. Le faible cadet frôle d'emblée la crise cardiaque alors que l'aîné de la famille multiplie les faits de guerre pour progressivement devenir une machine à tuer insensible. La réalisation de Kang Je-Gyu applique ce même principe binaire en juxtaposant les parenthèses idylliques avec des effets gores, tout en soulignant l'horreur par des ralentis insistants. Parfois efficace, toujours pompier, Frères de sang n'atteint jamais la qualité d'Il faut sauver le soldat Ryan, de Platoon ou de La Ligne rouge. Malgré ses défauts évidents, il possède une certaine vertu pédagogique qui jette la lumière sur une guerre fratricide longtemps ignorée.

par Yannick Vély

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