Frère du guerrier (Le)

Frère du guerrier (Le)
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Frère du guerrier (Le)
France, 2001
De Pierre Jolivet
Scénario : Pierre Jolivet, Simon Michael
Avec : François Berléand, Guillaume Canet, Mélanie Doutey, Vincent Lindon
Durée : 1h55
Sortie : 13/03/2002
Note FilmDeCulte : ***---

XIIIe siècle, au coeur de la France. Suite à la mort de sa mère, qui maîtrisait la science des plantes médicinales, et à l'accident de son mari qui, roué de coups par des brigands, a perdu la mémoire (et ainsi les enseignements de sa mère), Guillemette s'en va chercher de l'aide auprès de son autre frère, un mercenaire solitaire.

En mêlant un récit intimiste à de grands espaces conférant un certain lyrisme à ce Frère du guerrier, Pierre Jolivet change de registre pour se tourner vers une sorte de western made in France, lent et contemplatif. Il apparait malheureusement rapidement à court d'essence: son film manque d'un réel enjeu qui aurait apporté davantage de souffle à l'entreprise. Le tout se laisse donc voir avec un intérêt très relatif, entre le joli côté d'une balade au Puy du Fou, et l'assoupissement douillet que peuvent susciter ces 2 heures de peu de choses. On peut percevoir quelques pistes thématiques (la quête du savoir et sa transmission, le rapport de fraternité entre Canet et Lindon), sans que celles ci ne soient brillament exploitées. Le film évite cependant d'user de son potentiel vercingétorixien, quelques scènes pouvant paraitre comme fort étranges (Canet plongé dans l'autisme, la fin je m'en foutiste...), mais sans éxagerement donner dans le ridicule costumé.

Reste une reconstitution historique remarquable, quelques scènes d'action plutôt efficaces, un Lindon rugueux et une Mélanie Doutey sensuelle (alors que Canet nous offre une non prestation comparable à celle de Samuel L. Jackson dans Sphère), ces quelques points positifs permettant de faire plus ou moins passer la pilule. Car si les raisons qui ont poussé Jolivet à tourner ce film anti-commercial au possible restent mystérieuses, il demeure une impression de singularité qui permet à ce Frère du guerrier de laisser une empreinte dans la mémoire du spectateur, non pas grâce à ses grandes qualités, mais par son étonnant côté "autre".

par Nicolas Bardot

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