Frere des ours
Brother Bear
États-Unis, 2003
De Aaron Blaise, Robert Walker
Scénario : Steve Bencich, Lorne Cameron, David Hoselton, Ron J.Friedman, Broose Johnson, Tab Murphy
Avec : Annie Cordy, Junichi Okada, François-Olivier Rousseau
Durée : 1h25
Sortie : 28/01/2004
Kenai, Sitka et Denahi sont frères. A la suite d’une rixe, Kenai s’éloigne de sa tribu et se retrouve aux prises avec un ours. Le drame se produit alors, et autour de lui va se dénouer le destin des trois frères.
LE ROI OURS
Malgré les récentes incursions de Noël dans des univers où il était davantage question de chair humaine (Atlantide, l’empire perdu ou La Planète au trésor) que de viande animale, on ne se refait pas: Disney est rarement aussi à l’aise qu’avec les bêtes à poils, à fortiori si celles-ci ont le babil aisé. Ce Frère des ours ne déroge pas aux règles érigées par la petite souris depuis des décennies - animaux parlant, gags et émotion, chansons et bons sentiments. Les thématiques restent celles du cru et les maximes maison ("Tu seras un homme, mon fils" ou autres "Il en faut peu pour être heureux") sont de circonstance. Ce qui constitue la réussite de Frère des ours, ça n’est pas son originalité débridée façon Kuzco ou Lilo & Stitch, mais son savoir-faire aiguisé comme les belles lames d’antan. Certes, il reste bien en motif à grimace une fin quelque peu poussive et surtout les chansons d’une improbable drôlerie composées par Phil Collins, ritournelles qui laissent croire que la Mer Rouge va s’ouvrir dans l’ombre de chaque derrière d’ours. Mais l’animation a été particulièrement soignée et le film est un plaisir à l’œil. L’humour et le punch sont parfaitement efficaces, les bestioles mignonnes à croquer, et la simplicité ambiante participe au charme léger de ce voyage mi-bucolique, mi-new age. Mission accomplie.