Forgotten
Du hast es versprochen
Allemagne, 2012
De Alex Schmidt
Scénario : Alex Schmidt
Durée : 1h45
Hanna et Clarissa, deux amies d’enfance, avaient l’habitude de passer ensemble leurs vacances d’été avec leurs parents dans une maison de campagne située sur une petite île. Ayant perdu le contact à l’âge de 9 ans, elles se retrouvent par hasard 25 ans plus tard. Hanna est désormais mariée, mère de famille et travaille dans un hôpital. C’est là qu’elle retrouve Clarissa, hospitalisée d’urgence pour overdose. Les deux jeunes femmes renouent alors le fil de leur amitié et décident d’aller passer quelques jours sur l’île de leur enfance. Mais une fois sur place, les fantômes du passé et des secrets terrifiants ressurgissent…
N'OUBLIE JAMAIS
Forgotten, premier long-métrage de l'Allemande Alex Schmidt, s'inscrit dans la continuité de L'Orphelinat ou La Maison des ombres, des œuvres qui mêlent mystère et traumas enfantins. Passé un joli prologue qui voit nos deux héroïnes s'enfoncer dans le cocon immaculé d'une futaie enneigée, puis se cacher dans le sous-sol d'une bâtisse en ruine pour jouer à se faire peur, le film se met rapidement sur des rails et propose une première partie qui soigne avant tout l'atmosphère… L'île de l'enfance autrefois paisible et ouatée a désormais le goût d'un paradis perdu, balayée par les vents et la pluie, peuplée d'autochtones pas vraiment accueillants ; même le pavillon de vacances a les papiers peints jaunis et les grincements lugubres d'une maison hantée. Passé cette mise en place, alors que l'ennui commence à pointer le bout de son nez et qu'on croit présomptueusement avoir déjà deviné le dénouement, on s'aperçoit qu'Alex Schmidt est loin d'avoir abattu toutes ses cartes et qu'elle nous réserve quelques jolies surprises, flirtant avec le surnaturel, enchaînant habilement les retournements de situation, et s'offrant même quelques débordements gores et un sympathique épilogue à tiroir. Au final, rien de très original, on en conviendra, mais une recette classique, parfaitement exécutée, servie par une mise en scène carrée et deux comédiennes qui semblent bien s'amuser. Parfaite friandise pour un après-midi pluvieux !
Olivier Sarrazin