Foon

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Lycée de Philadelfoon. Le pouvoir appartient aux élèves rebelles, branleurs et fashion: les Foons. Et dans ce lycée aux codes bien établis, les pas Foon ont eux aussi envie de participer à l’élection du roi et de la reine du bal de promo.

CON, QUICHE T’ADORE!

Fans de Grease, West Side Story et autres comédies musicales cultes, passez votre chemin, car Foon pourrait arriver à vous dégoûter de vos films de chevets. En effet, même si la troupe des Quiches essaye de nous faire profiter de leur délire, avec un souci de reconstitution un peu léger accompagné de références pas vraiment digérées, la sauce ne prend jamais et devient immédiatement périmée. Dans une image numérique loin de tout raffinement, voire carrément dégueulasse, l'on assiste donc, 1h22 durant, à une hallucination sans fond et à la forme plus qu’indigeste où le franglais, certes amusant deux minutes, n’en finit pas de polluer nos oreilles et où chaque attitude outrancière devient horripilante en un claquement de doigts. À partir de là, on se dit que Foon aurait dû rester une ébauche, ou au mieux un court métrage, destinée à vendre une bande de potes désireux de se faire connaître au sein de la profession plutôt qu’un vrai film qui devient très vite agressif voire vulgaire. Quand on voit que certains jeunes talents galèrent pendant des années à trouver les financements de leurs films, il est rageant de voir que de tels produits arrivent à exister et qu’en plus ils bénéficient d’une distribution suffisante pour débarquer sur nos grands écrans au lieu d’échouer logiquement dans les bacs sordides de vidéoclubs de seconde zone. Malgré tout, l’on peut au moins reconnaître aux Quiches d’avoir eu le courage de faire exister un tel film et d’aller au bout de leur délire. Mais auraient-ils dû nous le faire partager?