Fog of War (The)

Fog of War (The)
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Fog of War (The)
The Fog of War: Eleven Lessons From the Life of Robert S. McNamara
États-Unis, 2003
De Errol Morris
Scénario : Errol Morris
Avec : Robert McNamara
Photo : Robert Chappell, Peter Donahue
Musique : Philip Glass
Durée : 1h46
Sortie : 14/01/2004
Note FilmDeCulte : *****-
  • Fog of War (The)
  • Fog of War (The)
  • Fog of War (The)
  • Fog of War (The)
  • Fog of War (The)
  • Fog of War (The)

Robert McNamara, secrétaire à la défense sous Kennedy et Johnson, parle de sa vie et des leçons qu’il en a tirées.

L’OMBRE DU PASSE

Robert McNamara est un des personnages clé de l’histoire américaine récente, mais il demeure mal connu, surtout en France. Sous Kennedy, il était aux premières loges de la Baie des Cochons et de la crise des missiles de Cuba. Après l’accession de Lyndon Johnson au Bureau Ovale, il reste en place et supervise l’enlisement des troupes au Viêt-Nam. Encore en vie aujourd’hui (il avait 85 ans au moment du tournage), McNamara s’exprime devant la caméra de Errol Morris, documentariste réputé, déjà auteur du fameux The Thin Blue Line. Ce Fog of War n’est ni une biographie à base de témoignages, ni un simple entretien. Morris opte pour une construction en onze chapitres, chacun tournant autour d’une leçon que McNamara aurait tiré de sa vie, et articulés en maximes ("Pour faire le bien, il faut commettre le mal", "On ne change pas la nature humaine", etc.). L’intervieweur ne se fait pas entendre et seul McNamara s’exprime, longuement, en fixant directement l’objectif de la caméra. A quelques exceptions près, il n’évite aucun sujet brûlant et revient avec énormément d’intelligence sur les crises majeures, militaires ou morales, rencontrées durant ses huit années au Pentagone. L’entendre est un plaisir captivant : l’homme est vif, son récit est détaillé, vivant, et sa perception des évènements fait de The Fog of War le portrait saisissant d’un homme, et un regard sans égal sur l’histoire contemporaine. Morris, qui s’est offert une composition originale de Philip Glass, n’hésite pas à superposer des plans purement impressionnistes de foules sur les paroles de McNamara, ou d’illustrer par des montages éloquents, très loin de la méthode documentaire, les morts du Viêt-Nam. L’ensemble s’impose comme une œuvre très personnelle, originale de bout en bout, et plus captivante que toutes les reconstitutions.

par Liam Engle

En savoir plus

Robert McNamara a plusieurs fois été incarné au cinéma. Dans Treize Jours, son rôle était tenu par le "on-sait-jamais-comment-il-s’appelle" Dylan Baker. Et dans l’excellent Path to War de John Frankenheimer, c’est Alec Baldwin qui endossait son costard.

Quelques liens :

Partenaires