Flight Plan
États-Unis, 2005
De Robert Schwentke
Scénario : Billy Ray
Avec : Ina Barron, Sean Bean, Erika Christensen, Jodie Foster, Marlene Lawston, Peter Sarsgaard
Photo : Florian Ballhaus
Musique : James Horner
Durée : 1h38
Sortie : 09/11/2005
Dans l’avion qui les ramène chez elles, Kyle Pratt voit sa fille, Julia, disparaître sans laisser de trace. Tentant désespérément de prouver l’ existence de sa gosse au sein des passagers et d’un équipage sceptique, Kyle va tout tenter pour prouver qu’elle n’est pas folle.
COMME UN AVION SANS ELLES
On avait peur que les fameux attentats d’un certain mois de septembre 2001 n ’aient eu raison de ces thrillers et/ou films d’actions ayant pour décor les taxis aériens. Quatre ans après, en seulement 15 jours d’intervalle, débarquent successivement Red eye et Flight plan. Bien qu’aucun film exploitant le filon de ces appareils volants n’ait su ériger de grands moments de cinéma, certains, comme les sympathiques Ailes de l’enfer (Simon West, 1997) ou Ultime décision (Stuart Baird, 1996) avaient su exploiter au maximum le décor restreint de ces engins pour mieux nous embarquer dans des histoires rocambolesques, mais clairement efficaces. Cette année, plutôt que de célébrer en grande pompe le retour des fuselages dans le ciel cinématographique, les scénaristes et les réalisateurs ont préféré se la jouer profil bas en nous offrant seulement de petits films trop propres et politiquement corrects, qui fleurent bon le produit bas de gamme. Même si le film de Robert Schwentke peut prétendre à un poil de crédibilité, grâce à l’ immense Jodie Foster, son histoire est tellement tirée par les cheveux que les turbulences scénaristiques ne lui laissent pas le temps d’instaurer le thriller éprouvant qu’il voudrait nous narrer. Ce n’est que lors des trop rares moments où l’héroïne se retrouve à quatre pattes dans les coursives de l’appareil que le film décolle légèrement, évitant de peu le crash fatidique. De là à dire que le spectateur est toujours prêt à piquer du nez lors de la projection, il n’y a qu’un pas que quelques savants rebondissements en forme de trous d’air ne font heureusement pas franchir, malgré un final trop hollywoodien.