Fireflies in the Garden
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États-Unis, 2008
De Dennis Lee
Scénario : Dennis Lee
Avec : Willem Dafoe, Ioan Gruffudd, Carrie-Anne Moss, Hayden Panettiere, Ryan Reynolds, Julia Roberts, Emily Watson
Photo : Danny Moder
Musique : Javier Navarrete
Durée : 1h38
Michael Taylor, auteur à succès, est de retour dans sa ville natale après de longues années d’absence pour fêter la remise de diplôme de sa mère, Lisa. Alors que sa sœur Ryne vient le chercher à l’aéroport, ses parents ont un accident et Lisa est tuée sur le coup. Michael va non seulement devoir faire face à la perte de sa mère mais également revoir la relation conflictuelle qu’il entretient avec son père, Charles, depuis son enfance.
FAMILLE JE T’AIME, FAMILLE JE TE HAIS
Fireflies in the Garden est le premier long métrage de Dennis Lee après un court métrage très remarqué, Jesus Henry Christ. Auréolé par cette reconnaissance de ses pairs, il reçoit l’opportunité de mettre en scène son nouveau scénario fraîchement écrit et gagne tout de suite une adhésion de choc au projet, celle de Julia Roberts. Le reste du casting n’en est pas moins éloquent : Emily Watson, Willem Dafoe, Carrie-Ann Moss ou encore Ryan Reynolds. Le film débute avec l’arrivée de Michael et l’accident de ses parents, puis sera entrecoupé de flash-back alors que Michael, du point de vue duquel le film est raconté, se souvient d’épisodes de son enfance. Dennis Lee raconte l’histoire d’une famille dont le maillon liant disparaît, ce qui provoque un éboulement de l’édifice. La question est maintenant de savoir si les membres restants ont envie de continuer à se déchirer ou bien sont décidés à construire de nouveaux liens. Le jeune réalisateur opte pour la seconde option mais malheureusement à une vitesse trop accélérée pour qu’elle soit crédible au vu des évènements du passé. Il en va de même pour Michael et son épouse. Les deux connaissent de sérieux problèmes relationnels, Michael voyageant seul et enlevant son alliance dans l’avion, mais quand sa femme arrive pour l’enterrement, il suffit d’un banal échange verbal de cinq minutes sur un toit pour tout résoudre et sauver le couple, avec bébé en prime en guise de happy end ! Il est certain qu’avec une telle galerie de personnages (les parents de Michael, sa femme, sa sœur, sa tante, le mari de celle-ci, leurs deux enfants, Michael enfant, sa tante enfant) Dennis Lee aurait eu besoin d’une heure de métrage en plus afin de donner un ton plus réaliste et cohérent à son film. Une solution aurait été cependant d’opter pour des coupes franches dans cette galerie, la confusion ambiante étant renforcée par les flash-back filmés avec des acteurs portant peu ou prou de ressemblance avec ceux de l’action présente. Dommage car le film comporte des scènes émotionnellement fortes et les performances de l’ensemble du casting font regretter que le scénario n’ait pas été plus soigné.
