Final Fantasy

Final Fantasy
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Final Fantasy
Final Fantasy
Japon, 2001
De Hironobu Sakaguchi
Scénario : Jeff V Reinert
Avec : Alec Baldwin, Steve Buscemi, Ving Rhames, Donald Sutherland, James Woods
Sortie : 15/08/2001
Note FilmDeCulte : **----

Evidemment, déception. Evidemment. Si je commence ce texte de cette façon, c'est parce que ce fait était presque inévitable. Que ce soit du point de vue technique ou scénaristique, le résultat faisait un peu peur, au bout de quatre ans de travail sur un projet si ambitieux.

Alors procédons par étapes: pour ce qui est du photoréalisme, on va dire que ça passe plutôt bien, bien que certaines expressions du visage soient encore trop rigides (on voit beaucoup trop leurs dents quand ils parlent, on dirait des prothèses) et certains mouvements pas toujours très fluides, ce qui donne parfois l'impression d'un surjeu de la part des "acteurs". Cependant, je ne m'aventurerai aucunement à dire que c'est mal fait, parce que ça reste très beau à voir malgré ces quelques détails. Le problème est peut être ailleurs. Le scénario est vraiment très simpliste et l'histoire bien trop conventionnelle. Ce qui trahit la véritable nature du scénario : un prétexte à montrer ce que les mecs de SquareSoft savent faire. En gros, c'est Hollow Man avec QUE des images de synthèse.

Pourtant, ça commence plutôt bien, le premier quart d'heure est assez prenant et instaure même une ambiance d'épouvante assez fidèle à l'esprit du jeu, qui disparaît dès la première scène "sentiments" (stéréotypée à outrance), pour ne plus jamais revenir véritablement. À partir de là, le film devient de façon de plus en plus évidente une sorte d'ersatz d'Aliens (surtout avec les personnages) agrémenté d'éléments rappelant un peu Dark City (pour l'intrigue générale), le tout n'étant pas vraiment développé. Je ne voudrais pas parler d'amateurisme mais le scénario est à la portée de tous: on remarque quelques petites erreurs de jugement (pourquoi faire doubler le sidekick soi-disant marrant par Steve Buscemi si c'est pour lui donner le physique de Jason Priestley) qui, accumulées, présentent un ensemble trop peu travaillé du point de vue de l'histoire, des personnages, des situations, etc. Alors le film ne restera dans les mémoires que pour ses prouesses techniques tout en confirmant qu'il faut un véritable travail derrière pour soutenir le tout, sinon c'est juste des SFX de plus.

par Robert Hospyan

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