Fils du vent (Les)

Fils du vent (Les)
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Fils du vent (Les)
France, 2004
De Julien Séri
Scénario : Philippe Lyon, Charles Perrière, Julien Séri
Avec : Williams Belle, Châu Belle Dinh, Malik Diouf, Charles Perrière, Laurent Piemontesi, Elodie Yung
Durée : 1h35
Sortie : 23/06/2004
Note FilmDeCulte : *-----

Un groupe d'acrobates urbains se rend à Bangkok pour s'entraîner lorsqu'ils se retrouvent mêlés à une lutte entre yakuzas et membres des triades.

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Quel est donc ce film au juste? Une suite de Yamakasi? Un remake? Un bref retour en arrière s'impose. Après avoir été engagé par Luc Besson pour tourner un film avec ces sportifs d'un nouveau genre, Julien Séri, réalisateur issu de la publicité et du clip, s'est vu retirer le film des mains. Après les procédures judiciaires habituelles, il est aujourd'hui de retour et signe donc l'œuvre tel qu'il aurait dû le faire il y a trois ans. A l'annonce du projet, on était donc en droit d'imaginer un résultat fort différent de la navrante production Besson qui l'avait précédé. Or, force est de constater que ce Fils du vent n'est finalement pas si loin de son prédécesseur au niveau de la nullité. S'il se débarrasse évidemment des constantes putassières de la formule Besson (jeunes héros urbains contre flics débiles, GIGN et méchants fonctionnaires), le scénario de Séri et Philippe Lyon (auquel tous les Yamakasi ont participé) s'avère néanmoins catastrophique. C'est triste à dire: leur récit est bien moins structuré que celui du produit prêt-à-tourner de Besson et là où ce dernier favorisait l'humour, la nouvelle aventure des Spider-Men du pauvre est empreinte d'un premier degré voué à l'échec. En jouant avec les thèmes de l'honneur, de la discrimination et de la force-que-tu-as-en-toi-et-que-tu-dois-contrôler, l'histoire flirte constamment avec le ridicule. D'autant plus qu'aucun des sept comparses ne peut se vanter d'avoir le moindre talent d'acteur. Seul Châu Belle Dinh tire un tant soit peu son épingle du jeu grâce à un charisme lors de ses scènes muettes. Cependant, au même titre qu'un film de castagne avec un Jean-Claude Van Damme ou encore un The Rock, le seul réel intérêt recherché par le spectateur averti se trouve dans les prouesses physiques des "comédiens". Et c'est là que le bât blesse. Alors que la mise en scène plate d'Ariel Zeitoun s'approchait malgré elle de la captation, permettant ainsi d'apprécier à leur juste valeur les exploits des acrobates, Séri favorise le mouvement du cadre au mouvement dans le cadre, n'exploitant alors pas le talent de ses athlètes. Dommage.

par Robert Hospyan

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