Filatures
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Eye in the Sky
Chine, République populaire de, 2007
De Nai-Hoi Yau
Scénario : Kin Yee Au, Nai-Hoi Yau
Avec : Siu-Fai Cheung, Tony Leung Ka-fai, Maggie Shiu, Kate Tsui, Simon Yam
Photo : Cheung Tung Leung
Musique : Guy Zerafa
Durée : 1h30
Sortie : 02/01/2008
Une branche secrète de la police de Hong Kong mène des filatures sophistiquées. Le Capitaine Huang engage Piggy, une débutante au visage ingénu, donc insoupçonnable. Ensemble, ils vont tenter de remonter jusqu’au "cerveau" d’un casse. Mais le cerveau devine le danger et disparaît. Piggy est assignée à une nouvelle affaire.
FUIS MOI JE TE SUIS, SUIS MOI JE TE FUIS
Scénariste multi récompensé, Yau Nai-Hoi passe à la mise en scène avec l'appui du très prolifique Johnnie To. Après tout, quoi de plus logique quand on sait qu'il a signé les scripts de The Mission, PTU et du diptyque Election pour le réalisateur hong-kongais. Et fort de ce soutien et de ses expériences passées sur les plateaux de l'ami To, Yau passe son diplôme de réalisateur sans trop de problème mais sans rien transcender non plus. Car avec Filatures, on assiste à un film calme sans véritable prise de risques et où le jeu du chat et de la souris fonctionne un peu trop de manière métronomique. Tout au long du film, les ficelles tissées évitent les nœuds scénaristiques et se permettent même quelques facilités grâce à un deus ex machina un peu trop facile. Alors il faudra aller chercher son plaisir dans le modus operandi de l'organisation, une partie un peu plus alambiquée que l'histoire globale, et dans les états d'âmes des recrues de cette organisation ultra efficace et organisée, qui se trouvent souvent face à des choix moraux sans avoir la possibilité de participer à l'action, travail sous couverture oblige. Aidé d'un montage rigoureux sans être spécifiquement nerveux, comme le voudrait le nouveau style réputé des séries télé, Filatures parvient à tranquillement s'imposer sans faire de vagues. Et même si on est à l'exact opposé du Conversation secrète de Coppola (1974) ou de l'Ennemi d'état de Tony Scott (1998), le film peut tout de même se targuer d'apporter sa petite pierre, toute relative, à l'édifice des films d'espionnage paranoïaque.
