Feuerherz

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Feuerherz
Allemagne, 2008
De Luigi Falorni
Scénario : Luigi Falorni d'après la biographie de Sanait G. Mehari
Avec : Letekidan Micael, Solomie Micael, Samuel Semere, Daniel Seyoum, Seble Tilahun, Mekdes Wegene
Photo : Judith Kaufmann
Musique : Andrea Guerra
Durée : 1h34
Sortie : 30/11/1999
Note FilmDeCulte : **----
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Awet est élevée dans un orphelinat catholique de campagne en Erythrée depuis qu’elle est bébé. Un jour, sa sœur vient la chercher pour lui apprendre qu’elle rentre à la maison où son père, sa nouvelle femme et leurs enfants, l’attendent. Les retrouvailles ne seront pas chaleureuses et la pauvreté et le dur travail quotidien contrastent avec la vie qu’elle a connue jusqu’ici. Quelques temps après, ce même père emmène Awet et sa sœur dans la montagne afin de les laisser à l’unité de combat « Les Sœurs d’Erythrée », qui forme les enfants à la guerre au nom du front de libération du pays.

BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN

Feuerherz est inspiré librement du roman autobiographique éponyme de la chanteuse Senait G. Mehari et est basé sur d’intenses recherches sur le terrain. Le film est entouré d’une énorme polémique en ce qui concerne la véracité des faits révélés. D’un côté Luigi Falorni (L’Histoire du chameau qui pleure) prétend s’appuyer sur des témoignages et des rapports scientifiques et de l’autre des dizaines de témoins, et le gouvernement du pays, crient au mensonge. Il n’y aurait jamais eu d’enfants soldats impliqués dans la guerre d’indépendance qui a fait rage pendant trente ans de 1961 à 1991. Les difficultés rencontrées pour réaliser le film sont elles bien réelles et, après un refus d’autorisation de tournage du gouvernement érythréen, le Kenya devait offrir ses coulisses naturelles alors que cinq jours avant le premier clap le réalisateur n’avait plus personne pour tenir les rôles principaux. Les acteurs et actrices avaient en effet décidé de renoncer au film à cause de menaces proférées à leur encontre et celle de leur famille. A l’arrivée, cette énorme pression semble avoir joué sur le film, qui ne se décide pas à prendre parti. Il est clair que le réalisateur est extrêmement prudent et joue sur les deux tableaux pour dépeindre ses personnages. Au début, les enfants reçoivent des fusils en bois qui sont bien vite remplacés par de vraies armes et, parmi les soldats du front de libération, les avis sont aussi partagés sur la place de ces enfants. De plus, le film se perd entre le documentaire-fiction et le conte, au lieu de traiter son sujet de manière tranchée, et se conclut sur une scène pour le moins peu crédible. Le casting, trouvé en majorité dans un camp de réfugiés, fait bien piètre figure à l’exception de la fougueuse interprétation de Letekidan Micael (Awet) qui, du haut de ses dix ans, insuffle une belle, même si insuffisante, énergie au métrage.

par Carine Filloux

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