Femme des sables (La)
Suna no onna
Japon, 1964
De Hiroshi Teshigahara
Scénario : Kôbô Abe
Avec : Hiroko Ito, Kyôko Kishida, Koji Mitsui, Eiji Okada, Sen Yano
Durée : 2h27
Sortie : 11/04/2007
Un homme marche dans le désert. S’étant arrêté pour se reposer, il est accosté par des villageois qui lui proposent de passer la nuit dans leur village. Il est accueilli par une femme qui lui offre repas et couche. Pendant la nuit, la femme sort et ramasse le sable qui s’écoule des parois.
AMOURS MOUVANTS
Un événement pour les cinéphiles. Chef d’œuvre méconnu de Hiroshi Teshigahara, sélectionné dans sa version courte au Festival de Cannes 1964, La Femme des sables ressort sur les écrans français à l’initiative bienfaitrice de Carlotta agrémenté de minutes supplémentaires. Un vrai bonheur pour les amoureux du cinéma nippon tant le film a marqué son époque par son ton surréaliste et sa mise en scène expressionniste d’une fulgurance immédiate. Fable sociale teintée de fantastique, La Femme des sables est en effet d’une incroyable modernité. Comme dans un roman de Franz Kafka – Le Château et La Métamorphose sont des référence évidentes -, le héros est conforté à l’absurdité du monde qui l’entoure. Celui qui aime capturer les insectes terrés dans le sable devient à son tour le jouet du destin, accoupleur en chef d’une mante religieuse sensible mais résignée à son sort de femme pondeuse. Vertigineux sur le plan plastique, accompagné de la musique expérimentale de Toru Takemitsu, La Femme des sables est une expérience, une séance hypnose filmique d’un pessimisme à glacer le sang.
En savoir plus
La Femme des Sables a reçu deux nominations aux Oscars dont celle de meilleur réalisateur pour Hiroshi Teshigahara.