Fautes d’orthographe (Les)

Fautes d’orthographe (Les)
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Fils des directeurs de son pensionnat, le jeune Daniel Massu au physique ingrat tente de survivre malgré la cruauté de l’univers scolaire

LES COLLES DES HEROS

Avec ce troisième long métrage, Jean-Jacques Zilbermann (Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes, L’Homme est une femme comme les autres) signe un film partiellement autobiographique teint d’une justesse exemplaire. En nous renvoyant à une époque passée en voie de révolution, Les Fautes d’orthographe cerne avec véracité, tant dans l’écriture que dans la mise en scène, un microcosme particulier, celui d’un pensionnat en plein tournant, à la veille de mai 68 et des débuts de la mixité. Concentré autour du personnage de Daniel, représentation littérale de l’image affreuse que tout adolescent a de soi à cet âge, le récit peine cependant à trouver son rythme de croisière avant de démarrer dans sa seconde partie. Cependant, le metteur en scène prend le temps de s’attarder sur tous les tenants et les aboutissants du parcours de Daniel: qu’il s’agisse de son rapport à autrui et notamment vis-à-vis de la gent masculine (désir d’émulation auprès de trois camarades différents: un doué en classe, un séducteur, un rebelle), explorant sans jamais manquer de subtilité l’homosexualité latente d’un protagoniste honteux de se déshabiller devant les autres, ou bien de la défiance de ses géniteurs, qu’il achèvera par la mise en place d’un système perturbant l’ordre établi par ses parents. On regrettera quelques égarements du scénario (la scène, peu crédible, de la crise de nerf de Daniel) ainsi qu’une forme qui sert de manière trop fonctionnelle son sujet.

par Robert Hospyan

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