Le Fantôme de Canterville
France, 2016
De Yann Samuell
Scénario : Yann Samuell
Avec : Audrey Fleurot, Michaël Youn
Durée : 1h32
Sortie : 06/04/2016
Au fin fond d’une Bretagne de légende, le fantôme d’Alienor de Canterville est condamné à hanter le château de sa famille et à faire fuir tout nouvel habitant. Elle remplit cette mission à) merveille, aidée de Gwilhern, son fidèle serviteur. Mais lorsque les Otis, une famille fuyant la vie parisienne, achètent le château, Aliénor se désole car elle n’arrive pas à effrayer cette tribu du XXIe siècle. Pire : les enfants la ridiculisent et les parents l’ignorent ! Seule Virginia Otis, agée de 15 ans, émue par le sort du fantôme de Canterville, cherchera à la délivrer de la malédiction qui pèse sur elle…
POLTERGOSSE
Maintes et maintes fois adaptée (cinéma, théâtre, série télévisée, pièces radiophoniques, etc.), Le Fantôme de Canterville d’Oscar Wilde prend donc cette fois-ci la nationalité française et va faire un tour dans nos contrées bretonnes (oui il faut bien coller un peu de folklore local histoire de faire couleur hexagonale). Et qui dit nouvelle version dit forcément nouvelle vision. Adapté par un Yann Samuell (Jeux d’enfants, L’âge de raison et une des deux versions de La Guerre des boutons) en mode automatique, ce long métrage choisit de faire fi de tout romantisme pour s’orienter vers un aspect comédie pour enfants. Un parti pris acceptable vu les ambitions du film mais dommage malgré tout: ce n’est pas parce qu’on insère un peu de poésie qu’on perd son public.
Aussi bruyant et hystérique qu’une fête foraine, tout est là pour divertir le marmot en enchainant gags et effets spéciaux tout en singeant la forme du Casper de Brad Silberling (dont le script s’inspirait déjà largement de l’histoire d’Oscar Wilde). La boucle est donc bouclée. Epaulé dans sa démarche par un casting adulte à peu près dans le ton (même Michael Youn reste raisonnable pour son rôle), on aura malheureusement beaucoup plus de mal à se concentrer sur l’histoire lorsque les jeunes Mathilde Daffe et Julien Frison se retrouvent au premier plan. Pas grave, le public visé (celui de 7 à 13 ans) devrait quand même y trouver son compte. Mais pour une audience plus âgée, celle qui accompagnera logiquement les enfants en salles, cela risque d'être quand même un peu plus compliqué...