Fantasia

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Fantasia
Chine, République populaire de, 2014
De Wang Chao
Scénario : Wang Chao
Durée : 1h25
Sortie : 01/07/2015
Note FilmDeCulte : **----
  • Fantasia
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Une famille recomposée dans une ville industrielle chinoise. Lorsque les hospitalisations du père deviennent de plus en plus fréquentes et coûteuses, toute la famille se trouve ébranlée. La mère enchaine les petits boulots et se démène pour trouver de l’argent, la grande sœur décide de travailler secrètement dans un bar et Lin, le petit frère, stigmatisé par la maladie de son père et rejeté par ces camarades, fuit l’école et se réfugie dans un monde rêvé, un monde fantasmatique, un monde de fantaisie.

O FANTASMA

Après le trou d'air Memory of Love, jusqu'ici le seul faux-pas dans sa filmographie, le réalisateur chinois Wang Chao est de retour avec Fantasia - et si vous connaissez bien le cinéaste, vous savez déjà qu'il n'y filmera pas des danses d'hippopotames. Fantasia capte d'abord avec un certain talent la vie dans la rue, à l'hôpital, à l'école ou en boite. Wang fait le récit d'une famille chinoise dans la difficulté, à l'ombre des triomphes du pays aux Jeux Olympiques. Ici, même les licenciés le sont "glorieusement", comme on l'annonce avec délicatesse par haut-parleur. Quoi de neuf dans le décor social, quoi de neuf dans le cinéma du réalisateur de Voiture de luxe ? Malheureusement, pas grand chose. Fantasia est finalement assez proche de ce qu'il a déjà accompli en mieux avec Voiture... (qui fut primé il y a quelques années à Cannes), et semble avoir parfois dix ans de retard. Cette histoire-là, on a le sentiment de l'avoir déjà vu de nombreuses fois. Crise économique, leucémie, fausse-couche: Wang n'évite pas l'accumulation de drames dans ce film ankylosé et décousu. Lors d'une échappée particulièrement kitsch, un personnage triste joue une ritournelle à la trompette face à la mer, une orchestration synthétique de karaoké en fond sonore. Pendant ce temps, certains de ses compatriotes, Jia Zhang-Ke en tête, ont porté un regard autrement plus mordant sur la crise, sa violence, et ses conséquences sur des hommes et femmes oubliés.

par Nicolas Bardot

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