Exorcisme d’Emily Rose (L')
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The Exorcism of Emily Rose
États-Unis, 2004
De Scott Derrickson
Scénario : Scott Derrickson, Paul Harris Boardman
Avec : Jennifer Carpenter, Laura Linney, Campbell Scott, Tom Wilkinson
Durée : 1h59
Sortie : 07/12/2005
Au lendemain de la mort mystérieuse d’Emily Rose, le père Richard Moore est accusé d’homicide par imprudence. Moore a en effet accompagné la jeune fille dans ses derniers instants, au cours de séances d’exorcisme. Mais les symptômes d’une possession démoniaque ne sont pas vus du même œil lors du procès.
LA PASSION D’EMILY ROSE
A l’heure où, après le séisme de La Passion de Gibson, les films sont projetés dans les églises aux Etats-Unis, L’Exorcisme d’Emily Rose fait sa petite date. Pas par ses qualités extraordinaires (le spectacle est solide mais rien de transcendantal), plutôt par son arrivée dans un contexte particulier. Là où L’Exorciste de Friedkin (référent inévitable) parlait d’une Amérique aux tendons d’Achille rongés par une guerre interminable, une révolution des mœurs ainsi qu’une paranoïa politique, et où le mal absolu s’en prenait au cœur encore enfant de la famille, L’Exorcisme… façon Scott Derrickson parle de sa terre en crise de foi, où la question du Bien et du Mal tournerait presque au prosélytisme, dans un règne de la peur face au grand Satan. Théâtre de l’hésitation fantastique, le tribunal du film vient faire la balance entre le tangible et le surnaturel, la médecine et le sacré, à travers un cas inspiré d’une histoire vraie, celui d’une étudiante qui, après avoir quitté son bigot cocon, se fait visiter par le démon et quelques visions divines. Malgré une mise en scène parfois énervante (toutes les séquences "j’exorcise donc je tremble"), le scénario cadenassé rend l’exercice très efficace. Et qui, mieux que Laura Linney, pour jouer la bitch frigide des barreaux…
