Etrange Festival: Excess Flesh

Etrange Festival: Excess Flesh
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Excess Flesh
États-Unis, 2015
De Patrick Kenelly
Durée : 1h43
Note FilmDeCulte : *-----
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Complexée par quelques rondeurs, Jill multiplie les régimes et les privations. Mais lorsque Jennifer, sa colocatrice top model, commence les brimades, Jill décide de se venger et séquestre sa camarade.

LA CHAIR EST TRISTE

No, no, no no : l'héroïne d'Excess Flesh dit quatre fois non au tout début du long métrage. No, no, no no, c'est aussi ce qu'on a envie de soupirer une fois ce film vu. Premier long métrage de l'Américain Patrick Kennelly, Excess Flesh raconte l'histoire de deux copines colocatrices vivant à l'ombre de Hollywood. L'une est une wannabe starlette qui va dans des soirées à LA où l'on boit la vodka au goulot, tandis que l'autre reproduit les scènes de Goldie Hawn obèse devant sa télé dans La Mort vous va si bien. La première va devoir payer pour les complexes de la seconde.

Ce postulat aurait pu être celui d'une fable mais il y a un équilibre entre le sens du grotesque et la complaisance pachydermique que le film ne trouve jamais. Lorsqu'une des héroïnes finit enchainée au mur, on pense à certaines séquences de l'impressionnant The Woman. Sauf que les niveaux de lecture du film de Lucky McKee étaient riches: son héroïne, une femme animale hors des codes sociétaux, était transgressive au premier degré, et métaphorique au second (sur les rapports entre hommes et femmes et sur la misogynie). Les héroïnes de Excess Flesh apparaissent rapidement comme deux pauvres cruches que l'on cogne l'une contre l'autre. La top model n'a pour fonction que de rentrer dans l'appartement et de gober n'importe quelle bouffe en gros plan et effets sonores tonitruants. On avait pu voir en début d'année Eat de Jimmy Weber, là aussi une série B fauchée dans un Hollywood de la lose où les désordres mentaux se mêlaient aux désordres physiques. Mais il y avait une certaine fantaisie qui compensait les défauts. Excess Flesh est beaucoup plus pauvre et monolithique, tape rapidement sur les nerfs et on en est à observer deux actrices (certes très investies) jouer péniblement "aux folles" à l'écran.

par Nicolas Bardot

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