Ete où j'ai grandi (L')

Ete où j'ai grandi (L')
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Ete où j'ai grandi (L')
Lo non ho paura
Italie, 2003
De Gabriele Salvatores
Scénario : Niccolò Ammaniti, Francesca Marciano
Avec : Diego Abatantuono, Dino Abbrescia, Giorgio Careccia, Giuseppe Cristiano, Aitana Sanchez-Gijon, Riccardo Zinna
Durée : 1h42
Sortie : 03/08/2005
Note FilmDeCulte : ****--

Dans le sud de l’Italie, à la fin des années 70. Michele, 10 ans, passe un été sans souci à jouer avec ses copains. Mais cette quiétude va bientôt être troublée par une horrible découverte.

LE TEMPS DE L’INNOCENCE

L’été où j’ai grandi, ou la promesse d’une chronique nostalgique, nichée dans les souvenirs d’une enfance sans nuage. Mais sur le chemin de vacances que Michele emprunte à bicyclette, les hérissons croisent les cadavres de serpent, pendant que les fourmis grimpent sur la peau des endormis. La coming of age story se dessine, entre roman de l’innocence, alangui au soleil, et film d’horreur de sa perte, au fond d’une cave, à l’heure où les fillettes s’amusent à noyer leur Barbie et où les garçons se lancent des défis acrobatiques pour tester leur sang froid. Gabriele Salvatores, oscarisé en 1992 pour Mediterraneo, soigne son écrin (mise en scène efficace, photo lumineuse d’Italo Petriccione) pour mieux rougir la pomme habitée par un ver – les secrets indicibles des adultes, cette sphère autre cachée derrière la porte ou dans une valise. Les illusions se consument dans la découverte d’un monde, plus sombre et cruel, entièrement vu à hauteur de gamin. "Je n’ai pas peur", affirme le titre original, et si le Salvatores se révèle un peu moins à l’aise dans le thriller (en plus d’une fin et d’une musique trop appuyées), le réalisateur parvient à capturer quelques remous sensibles de l’enfance, cette histoire douce-amère, à la première personne, de perte et de désenchantement.

par Nicolas Bardot

Partenaires