Et l’homme créa la femme

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Et l’homme créa la femme
The Stepford Wives
États-Unis, 2004
De Frank Oz
Scénario : Paul Rudnick
Avec : Matthew Broderick, Glenn Close, Nicole Kidman, Bette Midler, Christopher Walken
Durée : 1h33
Sortie : 07/07/2004

Note FilmDeCulte :

Joanna dirige une grande chaîne de télévision et croit avoir une existence parfaite, jusqu’à ce qu’elle perde son emploi. Déprimée, elle quitte New York avec sa famille pour s’installer à Stepford, une banlieue résidentielle du Connecticut, où la vie paraît si simple.

STEPFORDIZED

A la base de ces Stepford Wives (traduit pour la France en Et l’homme créa la femme), il y a un bon sujet (où le féminisme de Loin du paradis rencontre la satire acidulée et banlieusarde de Pleasantville), ouvrant quelques jolies perspectives, et un cast en or massif. Puis ledit sujet subit des réécritures successives (mauvais signe), un bout dudit cast doré s’enfuit (John Cusack) et est remplacé par un flan (Matthew Broderick – attention, la Stepfordisation a commencé). D'autres veulent s'enfuir (Walken, Kidman) et sont même rappelés sur le tournage puisque le film est tourné et retourné. Le projet acide tourne au sucre, et finalement le long métrage tombe à l'eau. Très mal écrit, bourré de trous, platement mis en scène, pris sous le coup d'un étrange syndrome de Stockholm: quasi tout ici devient aussi lisse que les épouses de Stepford. Il ne reste ainsi qu’un fantôme de film et les timides rayons d'une bonne idée de départ, une brochette de grands acteurs qui font tout leur possible mais que l'on aimerait voir ailleurs, une direction artistique soignée aux sucreries et une courte durée (1h35) qui font que tout ceci n'est pas réellement douloureux, mais juste beaucoup trop creux. Le véritable film, lui, reste à faire.