Espion et demi

Espion et demi
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Espion et demi
I Spy
États-Unis, 2003
De Betty Thomas
Scénario : Marianne Basler, David Friedkin, David Ronn, Jay Scherick, Cormac Wibberley
Avec : Famke Janssen, Eddie Murphy, Owen Wilson
Durée : 1h36
Sortie : 19/02/2003
Note FilmDeCulte : *-----

Mission impossible pour l'agent Scott. Il doit récupérer un avion espion ultra-sophistiqué des mains d'Arnold Gundars, un redoutable trafiquant d'armes. Amateur de boxe, ce dernier organise un championnat du monde chez lui, à Budapest. Star du noble art, Kelly Robinson accepte de servir de couverture à l'espion américain.

POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS

A Hollywood, les agents secrets ont repris du service. Le succès surprise de la trilogie Austin Powers a accéléré la mise en chantier de nombreuses parodies de James Bond. On retrouve toujours les même clichés détournés, de la réception chez l'ambassadeur aux gadgets plus ou moins sophistiqués, en passant par l'inévitable coéquipière, pulpeuse de surcroît. Après le musclé Vin Diesel dans xXx et l'élastique Jackie Chan dans Le Smoking, il ne restait qu'à réunir les deux profils pour confondre parodie et buddy movie. Chose faite avec Espion et demi; les associations entre blond et Chinois (Shanghaï Kid), Chinois et Noir (Rush Hour) étant déjà prises, Eddie Murphy alias Kelly Robinson, champion de boxe multimilliardaire fait équipe avec Alexander Scott (Owen Wilson), péquenaud blanc à la recherche du grand amour. Aux commandes de ce produit sur-calibré, adapté d'une série télévisée des années 60: Betty Thomas, une simple faiseuse déjà habituée à s'effacer derrière le show d'Eddie Murphy dans le navrant Docteur Dolittle.

MISSION INCOMPREHENSIBLE

Désespérément prévisible, le film est d'un très faible niveau. Le scénario est évidemment centré sur les antagonismes primaires: le Noir est une grand gueule invétérée et un chaud lapin expérimenté, le blanc-bec un gaffeur lunaire, amoureux transi et timide. Tiraillé entre la comédie et le film d'action, Espion et demi manque singulièrement de cohérence. L'indéniable alchimie entre les deux acteurs principaux ne parvient pas à effacer l'invraisemblance de l'intrigue pourtant mise en avant dans la seconde partie du long métrage. Le suspense est inexistant, le bad guy est proche du zéro pointé et la belle Famke Janssen doit se contenter d'un rôle de potiche peu reluisant. Malgré un budget confortable (70 millions de dollars tout de même), chaque décor respire le carton-pâte et les effets spéciaux sont particulièrement mal intégrés. D'une mollesse à toute épreuve, la réalisation - ou plutôt son absence - finit d'enterrer ce triste produit qui aurait pu (dû?) directement sortir en vidéo.

par Yannick Vély

En savoir plus

Espion et demi est adapté d'une série culte des années soixantes. Dans Les Espions, Bill Cosby incarnait un agent secret qui était contraint de faire équipe avec un célèbre joueur de tennis incarné par Robert Culp.

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