Espace détente
France, 2005
De Yvan Le Bolloc'h, Bruno Solo
Scénario : Alain Kappauf, Yvan Le Bolloc'h, Bruno Solo
Avec : Armelle, Shirley Bousquet, Gérard Chaillou, Thierry Frémont, Yvan Le Bolloc'h, Sylvie Loeillet, Bruno Solo
Photo : Philippe Guilbert
Musique : Pascal Comelade
Durée : 1h42
Sortie : 02/02/2005
Alors qu’une nouvelle machine, le body compact, fait son entrée dans le marché de la PME Geugène Electro Stim, un nouvel employé un peu louche arrive peut-être un peu trop facilement en haut de l’échelle de l’entreprise. Jean-claude Convenant et Hervé Dumont vont devoir se méfier de tout le monde pour sauver leur poste et leur petite vie tranquille.
DU COURT À L’ALLONGÉ, LE SUCRE A ÉTÉ OUBLIÉ
Passer de la vignette télé au format long pour grand écran avait tout pour susciter un réel engouement chez les 4 millions de spectateurs quotidiens aux yeux perpétuellement rivés sur leur lucarne. Les comiques venus du petit écran cartonnant de plus en plus au ciné, l’affaire paraissait juteuse et hautement intéressante pour tout aficionado de la petite vie d’entreprise à l’humour corsé. Ainsi le casting apparaît dans son intégralité, et les dessous de la vie de bureau sont enfin dévoilés (ah la vie de famille de Jean-Claude et sa voiture aux imparables pare-buffles). On en apprend même un peu plus sur les protagonistes principaux et leurs aptitudes respectives. Seulement, à trop vouloir bien faire, le film apparaît comme trop gourmand. L’histoire se dispatche trop souvent dans les sous-intrigues et autres saynètes pour laisser le film se diluer correctement et avancer normalement. Car, à devoir traiter une histoire complète et composer avec tout ces personnages récurrents, la péripétie principale se présente comme finalement un peu légère. Ajoutons aussi un message pas si dissimulé que ça (et surtout beaucoup plus présent que dans son format court) quant aux rouages et autres pratiques internes des PME, ainsi que sur les dérives de la mondialisation, et c’est toute la linéarité du film qui en pâtit. Alors si l’aspect comédie est assez bien maîtrisé, la politisation du film plombe finalement la finesse et le charme qui s’étaient lentement mais sûrement imposés depuis quatre ans. À moins que ce ne fut fait exprès?