Eragon
États-Unis, 2006
De Stefen Fangmeier
Scénario : Peter Buchman, Lawrence Konner, Mark Rosenthal
Avec : Robert Carlyle, Sienna Guillory, Djimon Hounsou, Jeremy Irons, John Malkovich, Edward Speleers
Durée : 1h00
Sortie : 20/12/2006
Il était une fois un pays où la paix et la justice régnaient. Jusqu’à ce qu’un dragonnier félon décide de trahir ses frères pour prendre le pouvoir et imposer sa loi. Heureusement, parmi les pouilleux du pays, l’espoir de voir les gentils gagner prend la forme d’un jeune fermier héritier de pouvoirs mystiques.
LUKE SKYPOTTER ET LE SEIGNEUR DE NARNIA
L’histoire vous dit quelque chose? Une réminiscence de Jedi, d’Empire et de côté obscur? Le tout baigné dans une marinade dans laquelle on ne serait pas étonné de croiser Aragorn et ses Hobbits? C’est tout à fait normal, vous êtes dans le monde d’Eragon. Depuis le succès coup sur coup de Harry Potter, du Seigneur des anneaux et de Narnia, certains producteurs sans imagination cherchent à mettre leur gros doigts malhabiles sur n’importe quelle saga de fantasy jouissant d’un vague culte. Seulement Eragon n’est pas parvenu à retenir la moindre qualité de ses prédécesseurs. Entre des acteurs pas dirigés, des dialogues monstrueux de nullité, des personnages creux et une mise en scène honteuse, le spectateur n’aura d’autre alternative que de s’ennuyer ou de rire devant l’une des plus belles démonstrations de nanardise que l’on ait vue depuis longtemps. En plus d’une histoire dans la lignée de Star Wars au point d’en être gênante, il est accompagné par un manque flagrant d’imagination visuelle, pompant gaiement dans les icônes produites par Peter Jackson. A l’image, on se retrouve devant une bouillie infâme et difforme, un film perclus d’incohérences, de raccourcis et de facilités, d’une bêtise insondable, lourdingue à faire pâlir de jalousie un Uwe Boll. Prévisible à des kilomètres, on renoncera à chercher des excuses au réalisateur – dont c’est ici le premier film – qui rend son devoir comme un sagouin de maternelle. On n’aura d’autre espoir que les studios euthanasient la pauvre bête souffrante avant que les responsables n’accouchent des deux autres volets de la trilogie et on reportera nos espoirs sur l’adaptation en cours de La Croisée des mondes.
En savoir plus
Christopher Paolini est né en 1983 aux Etats-Unis. Après avoir suivi des cours par correspondance tout sa vie, il publie à 19 ans Eragon et se place en tête de la liste des best-sellers du New York Times. Le second volet de sa trilogie, L’Aîné, a été publié en français en 2006. Le chapitre final de sa saga devrait sortir courant 2007. Malgré le succès, ses livres connurent également un accueil critique mitigé, condamnant le manque d’originalité de l’auteur, piochant tant dans La Guerre des étoiles que chez Tolkien.