Festival de Gérardmer : Endzeit - Ever AFter
Deux ans après une invasion de zombies qui a quasiment éradiqué tous les humains de la Terre, les villes allemandes de Weimar et Jena sont les dernières poches de résistance. Deux jeunes femmes, Vivi et Eva, décident de quitter Weimar et sa communauté protectrice. Leur périple va les conduire dans une zone post-apocalyptique où la nature a repris ses droits. Réalisant que le combat contre les morts-vivants n’est pas celui qu’elles doivent mener, Vivi et Eva préfèrent suivre une autre voie…
USHUAIA OF THE DEAD
Sincèrement, ça m'arrive rarement mais là, en à peine quelques secondes de temps à l'écran, c'était physique, le visage de l'actrice principale me sortait par les yeux. Je pense que la réalisatrice visait plutôt la vulnérabilité et non le tête-à-claquisme mais ce fut très difficile. Non content d'avoir des persos teubés, comme dans 90% des films du genre, Endzeit - Ever After se handicape également de persos antipathiques, aussi énervants que les effets de style (ralenti! flash! ralenti! flash N&B! flash ralenti en N&B!) de cet équivalent de poème écrit dans un cahier de texte du collège. Le film est adapté d'une bande-dessinée qui amène une variation pas inintéressante au registre éculé du film de zombies, avec son propos fataliste et écologique, permettant au film de trouver quelque chose à raconter. Malheureusement, ce développement n'arrive qu'aux deux-tiers, après une heure de road movie banal avec un tandem de filles - là aussi une légère originalité pour le genre - dont la relation "je t'aime/je te hais" tourne en rond avant leur inévitable transformation en BFFs. Quelques choix de direction artistique marquent la rétine, comme ces maquillages sylvestres, mais on retient surtout un nombre écrasant d'aphorismes dignes de statuts Facebook d'adolescentes. Manquent plus que les images de dauphins.