L'Empire des ombres

L'Empire des ombres
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Empire des ombres (L')
Vanishing on 7th Street
États-Unis, 2010
De Brad Anderson
Scénario : Anthony Jaswinski
Avec : Hayden Christensen, John Leguizamo, Thandie Newton
Photo : Uta Briesewitz
Musique : Lucas Vidal
  • L'Empire des ombres
  • L'Empire des ombres

Pour une raison inexpliquée, la ville de Détroit est plongée dans le noir. Encore plus inquiétant, toute vie humaine semble avoir disparu. Les voitures sont abandonnées dans les rues, les vêtements des victimes dont les corps se sont volatilisés sont répandus sur les trottoirs, les commerces sont déserts, les postes de radio et de télévision restent muets. Une poignée de survivants converge vers le seul bar qui dispose encore d'électricité grâce à un générateur de secours.

IT WAS ACCEPTABLE IN THE 90'S

L'humanité entière a disparu et les seuls survivants sont Thandie Newton et Hayden Christensen: un indice chez vous sur l’ambition artistique de ce film. L'ombre du géant Richard Matheson plane évidemment sur cette histoire de disparition à grande échelle, mais le potentiel spectaculaire de l'histoire est évacué en dix minutes (le début du film est plutôt convaincant et impressionnant), et par la suite, le long métrage mérite de moins en moins la comparaison. L'Empire des ombres impose assez rapidement son véritable registre, celui du survival en lieu clos, avec confrontations psychologiques entre rescapés héroïques ou paranos, et impose également, hélas, son manque flagrant d’imagination en la matière. La disparition d’à peu près tout le monde (spectaculaire en soi) laisse vite les survivants dans une sorte de non-rythme mou, ronflant et sans suspens, où, en caricaturant à peine, ils passent leur temps à allumer ou éteindre des lampes. Les mauvaises idées scénaristiques s’enchaînent en farandole, passant du déjà-vu (les ombres maléfiques de Ghost) au nanardesque (une fillette-Ewok-clocharde en poney), jusqu'à atteindre dans son dénouement un sommet de ridicule involontaire. Paresseux dans son écriture et mou dans sa réalisation, L’empire des ombres a, comme défaut supplémentaire, l’air d’avoir au bas mot quinze ans de retard.

par Gregory Coutaut

Commentaires

Partenaires