Elle s’appelle Sabine
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France, 2007
De Sandrine Bonnaire
Photo : Sandrine Bonnaire, Catherine Cabrol
Musique : Jefferson Lembeye, Walter Nguyen, Nicola Piovani
Durée : 1h25
Sortie : 30/01/2008
Un portrait de Sabine Bonnaire, autiste, réalisé par sa soeur la plus proche. Récit de son histoire à travers des archives personnelles, filmées par la comédienne sur une période de 25 ans, et témoignage de sa vie aujourd'hui dans une structure adaptée. Le documentaire évoque une personnalité attachante dont le développement et les dons multiples ont été broyés par un système de prise en charge défaillant. Après un passage tragique de cinq longues années en hôpital psychiatrique, Sabine reprend goût à la vie, même si ses capacités restent altérées, dans un foyer d'accueil en Charente.
A MA SOEUR
Plus que de polies et bienvenues dignité ou pudeur, on parlera surtout, au sujet d’Elle s’appelle Sabine, de courage, courage de regarder l’indigne en face, ce regard frontal sur la maladie, le malaise sans maquillage, ou la lumière crue sur la transformation physique. Sourire effacé et jadis lumineux, pupilles éteintes hier encore vives, Sabine, sœur de Sandrine Bonnaire, est filmée avec honnêteté par la caméra, privée de condescendance. Bonnaire pointe sans prise d’otage, sans chantage émotionnel, le gâchis institutionnel et ses victimes, ainsi que le dénuement contre lequel elle, les siens, et d’autres, ont pu se heurter. D’un pur point de vue cinématographique, l’exercice épuré ne fera peut-être pas date, mais l’essentiel ne semble pas là: la démarche engagée, forte et sincère de la réalisatrice, qui jamais n’enfile sa perruque de Mireille Dumas, emporte l’adhésion.
