Edy
France, 2005
De Stéphan Guérin-Tillié
Scénario : Stéphan Guérin-Tillié
Avec : Pascale Arbillot, Laurent Bateau, François Berléand, Marion Cotillard, Philippe Noiret, Yves Verhoeven
Photo : Christophe Offenstein
Durée : 1h41
Sortie : 02/11/2005
Edy, l'un des meilleurs dans le domaine de l'assurance, a perdu l'envie de vivre. Lorsqu’il essaie de mettre fin à ses jours de manière plutôt inhabituelle, le destin lui jour un drôle de tour et le laisse en vie avec un cadavre sur les bras. À partir de ce moment, Edy n’as plus qu’une solution. Mais là encore, tout semble l’empêcher d’accomplir sa funeste envie.
TOUT EDY
Vous connaissiez peut-être Stéphan Guérin-Tillié le comédien, aperçu notamment dans des films comme 4 garçons pleins d’avenir, La Sirène rouge ou encore Le Grand Rôle. Mais connaissiez vous Stéphan Guérin-Tillié le réalisateur? Après deux courts métrages remarqués, J’ai fait des sandwiches pour la route et Requiem(s), vient enfin le temps de passer au format long. Et Edy d’arriver sur nos écrans. Agrémenté de cadres rigoureux et soignés, en opposition totale avec le désordre mental dont est doté son personnage principal, et d’un montage parfaitement maîtrisé, Stéphan Guérin-Tillié construit peu à peu son film et son intrigue comme un parcours de dominos qui risque de s’effondrer à tout moment, dans une ambiance de polar jazzy à l’humour noir furieux. Et dans le catalogue des premières œuvres de fiction dotées d'une véritable atmosphère, on peut dire qu’Edy assoit confortablement le talent visuel de son metteur en scène. Mais sur le film plane une ombre noire autre que celle de son sujet. Une ombre de "déjà vu" pas forcément bienvenue. Une ombre qui défile sous nos yeux perplexes et qui possède tous les clichés de ce genre de film, nous laissant malheureusement présager la fin. Et dès ce moment-là, le cynisme automatique de Berléand, qui semble être devenu la caution des premiers films français n’appartenant à aucun véritable genre, ainsi que les leçons didactiques de Noiret, ne font que nous porter sans jamais arriver à nous transporter. Devant la réussite fondamentale de l’image et de la mise en scène travaillée, carrée et efficace, il est alors dommage de voir que cette histoire ne tient pas totalement ses promesses. Mais il apparaît fort probable que cette "erreur" sera corrigée lorsque le réalisateur repassera derrière la caméra. C’est du moins tout le mal qu’on lui souhaite.