Marais Film Festival: Dyke Hard

Marais Film Festival: Dyke Hard
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Dyke Hard
Suède, 2014
De Bitte Andersson
Durée : 1h30
Note FilmDeCulte : ****--
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Un groupe de rock un peu loser se lance dans une compétition de groupes musicaux. Durant leur voyages, les membres lesbiennes du groupe vont affronter des cyborgs, des fantômes, un boxeur thai, des ninjas ou encore une bande de motards qui ne leur voudront pas du bien...

LA JOIE, LA MUSIQUE MAGIQUE

Si John Waters à l’aube de sa carrière avait réalisé une adaptation cinématographique de Jem et les Hologrammes, celle-ci aurait certainement ressemblé à Dyke Hard. L’affiche de Dyke Hard est tout un poème et annonce la couleur. Pop ! Rock ! Synthés 80’s ! Arc-en-ciel ! Permanente et chouchou géant ! Sabres, ninjas et psychopathes ! Pour son premier long métrage, la Suédoise Bitte Andersson (lire notre entretien), biberonnée aux séries B des années 80, n’a pas lésiné. Pour être honnête, Dyke Hard est peut-être davantage à classer dans le Z que le B (ce qui, dans notre bouche, n’est pas un gros mot). Le budget semble être l’équivalent du 1000e du cachet touché par Gad Elmaleh pour tourner 3 secondes d'une pub bancaire, mais Andersson compense ses moyens limités par une générosité gargantuesque.

Gorgé d’humour bitchy-sassy et de clins d’œil camp, Dyke Hard ressemble à un immense terrain de jeu queer où, d’ailleurs, tout le monde a le droit de cité : lesbiennes bien sûr, mais aussi gay, trans, bi, travestis et autres gender queer de toutes les couleurs. On ne fera pas de Dyke Hard un étendard politique, mais cette ultra-diversité filmée est, qu’on le veuille ou non, déjà politique. Et surtout potache, comme lorsque la réalisatrice convoque les deux meilleurs sous-genres cinématographiques au monde (le film de maison hantée et le film de prison pour femmes) afin d’y faire des galipettes débiloïdes : on y croise avec bonheur des fantômes échappés de votre vieille VHS d’Atmosfear et des matrones tyranniques comme dans le majestueux Reform School Girls. Oui, les approximations de l’amateurisme revendiqué se sentent parfois dans le tempo ou le jeu, mais cette bombe à eau joyeuse et nostalgique est parfaitement réjouissante.

par Nicolas Bardot

En savoir plus

Dyke Hard est diffusé ce vendredi 11 novembre au Marais Film Festival.
Notre entretien avec la réalisatrice Bitte Andersson.

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