Duane Incarnate
États-Unis, 2004
De Hal Salwen
Scénario : Hal Salwen
Avec : Josh Alexander, Crystal Bock, Amber Cather, Caroline Feeney, Peter Hermann, Kristen Johnson
Durée : 1h21
Sortie : 01/01/2004
Lorsque Wanda, vilain petit canard d’un groupe de quatre copines, sort avec Duane, un homme beau, intelligent et gentil, ses quatre amies chercheront à comprendre comment un tel phénomène est possible.
SAINT SUPPLICE
Troisième long métrage de Hal Salwen (réalisateur du déjà pas fameux Denise au téléphone et d’un second opus resté inédit), Duane Incarnate est un exemple typique de comédie indépendante complètement ratée. Tourné dans un 16mm qui ferait passer les images DV du pire film amateur pour du Darius Khondji, le film accumule les tares à tous les niveaux. Tout d’abord, le scénario est dramatiquement nul et parvient à faire de l’œuvre une expérience temporelle, transformant ainsi 1h21 de pellicule en supplice interminable où la consternation cèdera de temps en temps la place à l’ennui le plus pur. Enquillant mauvaise idée sur mauvaise idée, le film part d’un pitch déjà pas extraordinaire pour arriver à une morale bien lourdingue en passant par un florilège de non-blagues. Salwen n’a même pas les couilles de soutenir sa seule bonne idée (qui demeure néanmoins prévisible), celle de faire du fameux Duane la manifestation littérale du fantasme de Wanda. Il ne faudra pas plus compter sur le réalisateur pour une mise en scène un tant soit peu inspirée. Les rares idées tombent inéluctablement à l’eau. Après l’affligeant Attraction fatale l’an dernier, on se demande encore une fois comment de telles erreurs cinématographiques parviennent à se glisser dans la compétition officielle à Deauville. A manquer absolument.