Du sang sur la neige

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Du sang sur la neige
France, 2013
De Julien Dunand, Gildas Houdebine
Durée : 1h11
Note FilmDeCulte : ***---
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Le mythique Festival International du Film Fantastique d'Avoriaz vu et revu par ses principaux instigateurs.

LA MONTAGNE CA VOUS GAGNE!

Si aujourd’hui, Avoriaz est plutôt synonyme de station de ski familiale, il ne faut pas oublier que la réputation de la ville s’est aussi construite sur un rendez-vous incontournable, qui à marqué les esprits, un événement culturel formidable pour l’époque: un certain festival fantastique devenu pendant 20 ans l’une des plus grosses références du genre au niveau mondial. Le Festival de Cannes de l’hiver en quelque sorte. Et c’est justement à ce mythe que les moins de 20 ans ne doivent même pas connaitre que le tandem Julien Dunand et Gildas Houdebine a voulu rendre hommage en nous offrant ce Du sang sur la neige. Témoignage d’une époque bénie, bilan d’un genre qui a connu des années mythiques avant un déclin précipité et lieu de rendez vous pour des réalisateurs à l’aube de leur carrière (citons au hasard Spielberg, De Palma, Miller, Cameron, Jackson, etc.), ce documentaire est une sorte de fourre-tout où se mêlent images d’archives et entretiens récents. Mais le documentaire a également du mal à garder sa ligne directrice sur la longueur. Un peu comme si les deux réalisateurs n’avaient pas su faire de réels choix parmi les centaines d’heures d’archives mis à leur disposition, préférant garder des moments forts et parfois ubuesques au détriment d'un point de vue plus clair.

Certes, de nombreuses séquences parviennent à captiver et à retranscrire le pur délire que représentait le festival (le train fantôme mis à disposition des festivaliers et des célébrités pour se rendre sur le lieu de l’événement est tout bonnement hallucinant). Certains entretiens révèlent certaines pépites (au hasard Michel Blanc trouvant Terminator d’une bêtise « effondrante » et à la mise en scène proche de celle de la série Starsky et Hutch) et montre à quel point le genre pouvait être incompris voir même ghettoïsé à l’époque. Mais l’ensemble reste malgré tout trop décousu pour remporter l'adhésion. Pas grave, on n'en voudra cependant pas au binôme d’avoir voulu nous faire revivre ces vingt années de folie, faisant partager ces moments qui auraient pu sombrer dans l’oubli. Et on aurait même tendance à espérer qu’avec le reste des images qu’ils ont dû mettre de côté, une suite puisse être envisagée ?

par Christophe Chenallet

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