Dreamgirls
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États-Unis, 2006
De Bill Condon
Scénario : Bill Condon
Avec : Jamie Foxx, Danny Glover, Jennifer Hudson, Beyonce Knowles, Eddie Murphy, Anika Noni Rose
Photo : Tobias A. Schliessler
Durée : 2h11
Sortie : 28/02/2007
Les Dreamettes, Deena, Effie et Lorrell ont toujours rêvé de devenir chanteuses professionnelles. Lors d'un concours amateur elles rencontrent Curtis qui leur propose d'être les choristes du célèbre Jimmy Early. Le rêve se met en place de scène en scène. A Miami on leur propose même leur propre show, à condition que Deena devienne lead vocal à la place d'Effie...
FOR YOUR CONSIDERATION
On aurait pu s'y attendre, Dreamgirls est un énorme patchwork artificiel entièrement formaté pour les Oscars. Adaptation d’une célèbre comédie musicale de Broadway, biopic musical in disguise, scènes hystériques et beuglantes, transformation physique, toutes les recettes gagnantes ont été analysées et recrachées. Et si le public n’a pas saisi les grosses ficelles et néons clignotants au dessus de chaque scène, le générique de fin est là pour rappeler que la course à la statuette dorée est bel et bien en ligne de mire. Réel spot publicitaire for your consideration, il accumule des extraits choisis pour chaque acteur, des croquis des costumes et décors, sans oublier un sirupeux Introducing Jennifer Hudson. N’en jetez plus… A trop vouloir pousser la machine elle s’enraye et ne laisse apparaître que du factice sans saveur. La soi-disant adaptation prend l’eau dès que surgissent au milieu de la structure de biopic basique des séquences de comédie musicale pure héritées de la version scénique. Les transitions bancales donnent à ces instants musicaux (notamment Family et And I’m telling you I’m not going) une sensation de "cheveu sur la soupe" les rendant souvent plus indigestes qu’ils n’auraient pu l’être. Les nombreux gros plans à la gloire d’une Jennifer Hudson empotée par ses dix kilos supplémentaires, les gesticulations d’un Eddie Murphy sur le retour et les clins d’oeil too much d’une Beyoncé fausse tête d’affiche n’aident pas à faire avaler le potage. Restent à sauver les paillettes et le glamour des décors et costumes. Poudre aux yeux quand tu nous tiens…
