Doublure (La)

Doublure (La)
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Doublure (La)
France, 2006
De Francis Veber
Scénario : Francis Veber
Avec : Daniel Auteuil, Richard Berry, Dany Boon, Gad Elmaleh, Virginie Ledoyen, Kristin Scott Thomas, Alice Taglioni
Durée : 1h25
Sortie : 29/03/2006
Note FilmDeCulte : *-----

Surpris par un paparazzi avec Éléna, sa maîtresse, un top model célèbre, le milliardaire Pierre Levasseur tente d’éviter un divorce sanglant en inventant un mensonge invraisemblable. Il profite de la présence sur la photo d’un passant, François Pignon, pour affirmer à sa femme qu’Éléna n’est pas avec lui mais avec Pignon. Pignon est voiturier, c’est un gentil petit homme modeste. Levasseur, pour accréditer son mensonge, est obligé d’envoyer la trop belle Éléna vivre avec Pignon.

TAIS-TOI !!!!!!!!!!!!!!!

Les Bronzés 3 et leurs gags d’avant-guerre avaient déjà sonné l’alarme: la comédie française de "papa" se porte bien mal, et ce ne sont pas nos auteurs à succès habituels (Veber, Leconte, Zidi, Poiré...) qui risquent d’y remédier. Combien de Visiteurs 2, de Bronzés 3, de Ma femme… s’appelle Maurice, de La Boîte, de Tais-toi... pour un Dîner de cons? On ne compte plus et il semble que seule Valérie Lemercier, et son très sympathique Palais royal, soit en mesure de nous redonner un peu confiance dans un genre qui a, pourtant, longtemps été l’apanage du cinéma français. Et Veber alors ? Envolé le génial dialoguiste de La Chèvre, finis les gags de situation des Compères ou l’incroyable direction d’acteurs du Dîner de cons. La Doublure, malgré un scénario judicieusement resserré sur son intrigue principale (ce qui évite au cinéaste de partir dans tous les sens, comme il put par exemple le faire avec Les Compères – erreur qu’il reconnaît d’ailleurs aujourd’hui), c’est comme Tais-toi, mais en pire: des gags téléphonés, des dialogues sans intérêt, des personnages effleurés, une histoire prétexte, des têtes connues qui cachetonnent, etc. Le tout emballé dans un format pré-mâché pour la télévision, au point d’en devenir aussi anecdotique qu’un épisode de Louis la Brocante. A l’image de Chatillez avec son dernier film (La Confiance règne), Veber fait entrer le cinéma de papa dans celui de pépé, et il n’est pas exclu qu’en l’absence d’une rapide sonnette d’alarme, les conséquences en soient désastreuses.

par Anthony Sitruk

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