Dos au mur

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Dos au mur
Man on the Ledge
États-Unis, 2012
De Asger Leth
Scénario : Pablo F. Fenjves
Avec : Elizabeth Banks, Jamie Bell, Ed Harris, Sam Worthington
Photo : Paul Cameron
Musique : Henry Jackman
Durée : 1h42
Sortie : 15/02/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Ancien flic condamné à la prison pour un vol dont il se dit innocent, Nick Cassidy a réussi à s’évader. Dans un célèbre hôtel de New York, il monte jusqu’à l’un des derniers étages et enjambe la fenêtre. Le voilà dehors, sur la corniche, au bord du vide… Lydia Mercer, négociatrice de la police, est chargée d’essayer de le convaincre de ne pas sauter. Plus la jeune femme tente de dénouer cette situation périlleuse, plus elle prend conscience que Cassidy pourrait bien avoir un autre objectif… Son geste a peut-être un rapport avec le mystérieux projet sur lequel travaille son frère. Pendant que l’ex-flic est au bord du vide et attire l’attention de toute la ville, beaucoup de choses se trament et trop de gens semblent s’intéresser à son cas. Les pièces du puzzle vont se révéler peu à peu, au risque de faire tomber beaucoup plus qu’un seul homme…

OUTSIDE MAN

Prototype de la série B sympathique du dimanche soir, armé de son petit concept fort, ses révélations au compte-goutte et son casting au poil, Dos au mur n'est pas sans rappeler d'autres films de ce genre, le simili-huis-clos policier, tel que Phone Game de Joel Schumacher ou plutôt Inside Man de Spike Lee. Durant toute la première moitié, sans jamais rien proposer de follement original, le récit parvient à créer un bon petit suspense, ou plutôt un bon petit mystère, qui tient le spectateur en haleine et qui tient surtout sur deux acteurs, Sam Worthington, loin de ses blockbusters (Terminator Renaissance, Avatar, Le Choc des Titans) et Elizabeth Banks, davantage habituée aux rôles comiques (40 ans, toujours puceau, Scrubs). Saluons également l'inconnu Asger Leth, dont il s'agit du premier long métrage après avoir été scénariste et assistant réalisateur sur...Five Obstructions (le film expérimental dans lequel Lars Von Trier imposait à Jørgen Leth, père d'Asger, de refaire son court métrage cinq fois selon différentes contraintes)!. Le metteur en scène réussit à donner par moments le vertige et surtout à alterner les différentes trames avec efficacité. Toutefois, me film n'est jamais aussi bon que lorsqu'il reste sur cette corniche ou qu'il exploite son concept de fausse tentative de suicide. Dès lors qu'il s'attarde sur l'intrigue parallèle, BEAUCOUP plus conventionnelle dans son déroulement, il perd de son intérêt. Et c'est fatalement ce qui arrive dans la deuxième moitié et surtout le dernier acte, avec ses retournements prévisibles à qui mieux-mieux et ses deus ex machina franchement superflus. Dommage que le film pèche ainsi sur la longueur, autrement il aurait pu éviter le statut de thriller oubliable même s'il reste loin d'être déplaisant.

par Robert Hospyan

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