The Door

The Door
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Door (The)
Die Tür
Allemagne, 2010
De Anno Saul
Scénario : Jan Berger
Avec : Mads Mikkelsen
Photo : Bella Halben
Musique : Fabian Römer
Note FilmDeCulte : **----
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David, un ancien peintre à succès, cherche un sens à sa vie après s'être rendu responsable de la mort de sa fille de sept ans. Cinq ans plus tard, il découvre une porte qui lui donne une seconde chance, celle de recommencer tout à zéro. Mais ce nouveau départ qui tient du miracle va se transformer en un cauchemar éveillé car dans le passé les apparences sont trompeuses…

SECOND LIFE

Le lauréat du Grand prix au dernier festival Fantastic’art de Gérardmer réserve à ses spectateurs une surprise de taille: il ne s’agit pas d’un film fantastique. Enfin presque : nouvelle variation sur le thème « Et si vous pouviez tout recommencer à zéro… », The Door part effectivement d’un postulat surnaturel, mais pour raconter par la suite une histoire qui ne l’est plus du tout. Sans vouloir préjuger des intentions du réalisateur, dont c’est la première incursion dans le genre après plusieurs comédies, l’argument fantastique de départ est tellement vite balayé qu’il n’a l’air que d’un prétexte à faire au final un film beaucoup plus conventionnel sur une histoire de rédemption familiale. En effet, passé le premier quart d’heure, le scénario laisse complètement de coté toute piste fantastique pour s’intéresser à ce personnage se retrouvant perdu dans sa propre famille, obligé de reconquérir les liens affectif qu’il avait perdus. Voilà ce que l'on gagne, serait-on tenté de dire, à sélectionner des jurés qui, dans leur majorité, avouaient ne considérer le fantastique que comme un genre très mineur.

Ce décalage n'aurait rien de bien grave si The Door était à la hauteur des précédents gagnants du festival (Morse,L'orphelinat…), mais le film, s’il reste tout à fait regardable, ne se départit jamais complètement d’un manque d’ambition et d’une mollesse générale, à la fois dans sa mise en scène, correcte mais sans génie, et surtout dans son écriture, même dans les scènes quotidiennes (le trio mari/femme/maitresse n’est pas traité de la manière la plus originale qui soit). Quand le film retourne sur ses rails surnaturels et vire au thriller dans sa dernière partie, il s'embourbe un peu dans les paradoxes de son sujet casse-gueule, et tombe dans une accumulation de rebondissements artificiels qui sent un peu trop le manque d'inspiration. Mais le tableau n’est pas tout noir pour autant. Si au final le film ne fait pas grand-chose de son postulat de départ, c’est paradoxalement quand il oublie complètement son récit pour simplement suivre ses personnages qu’il laisse deviner ses pistes les plus intéressantes, comme par exemple quand le héros apprend à re-apprivoiser et rassurer sa fille, de courtes scènes qui, par leur sincérité et leur simplicité, comptent parmi les plus efficaces du film.

par Gregory Coutaut

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The Door a obtenu le Grand prix au Festival de Gérardmer 2010.

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