Dommage collatéral
Collateral damage
États-Unis, 2002
De Andrew Davis
Scénario : Peter Griffiths, David Yates
Avec : Cliff Curtis, Elias Koteas, John Leguizamo, Francesca Neri, Arnold Schwarzenegger, John Turturro
Durée : 1h48
Sortie : 03/07/2002
Gordon Brewer, pompier héroïque, voit sa femme et son fils mourir dans un attentat terroriste revendiqué par "El Lobo", militant pour la Révolution colombienne. Il décide alors de partir à la recherche du terroriste afin de le tuer...
Comment définir la carrière d'Arnold Schwarzenegger? N'étant pas un acteur des plus remarquables, il a accédé à son statut de star grâce à d'innombrables films où il a constamment incarné des gros bras. Lorsqu'il est bien dirigé, par des auteurs comme James Cameron, John McTiernan ou Paul Verhoeven, qui savent comment "utiliser" cette masse, Arnold passe très bien. Il EST son rôle, il représente une icône. Ce n'est pas pour rien qu'on garde tous en tête cette image d'un cyborg vêtu de cuir et de lunettes noirs énonçant "I'll be back". Il est habilement employé dans des films comme Conan le Barbare également, et même dans la comédie où il joue de son image, cela peut s'avérer intéressant (l'exemple le plus réussi étant le sous-estimé Last Action Hero). Cependant, on ne peut l'engager pour n'importe quel film d'action digne des pires Van Damme. C'est pourquoi, à l'exception de l'avant-dernier (A l'aube du Sixième Jour) relativement valable, il n'a pas fait un bon film depuis True Lies. Que ce soit les échecs comiques de Junior et La Course au Jouet ou encore les ratages purs de Batman & Robin ou L'Effaceur, si on ne le prend pas en main, si on n'écrit pas "pour" lui, alors on se risque à faire un navet.
Ici, comme bien des fois auparavant, le scénario n'est pas à la hauteur. Avec la volonté d'offrir une pseudo réflexion sur l'acte terroriste et le meurtre, le film n'assure pas son quota de scènes d'action. Si bien qu'on préfère ressortir la VHS de Commando, histoire de voir du gros spectacle bourrin. On essaie d'humaniser Arnold alors qu'il est mieux en robot (Terminator) ou en machine à tuer (Predator). A part les quelques réalisateurs à l'avoir compris, jamais l'image de Schwarzie n'a été exploitée de la bonne façon. Il est réduit à jouer les costauds et c'est tout ce qui reste dans le film: un grand balèze qui évolue dans un vide scénaristique.
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Désespérément à la recherche d'un nouveau succès, Arnold Schwarzenegger vient d'enchaîner une succession impressionnante de bides avec L'Effaceur, La Course au jouet, Batman et Robin, La Fin des temps, Le 6ème jour, et ce Dommage collatéral, égalant ainsi les désormais habitués des tréfonds du BO, Stallone, Van Damme, et Seagal. Le prochain Terminator 3 devrait le remettre sur la voie du succès. Jonathan Mostow (U571) en sera le réalisateur. A noter que le film a eu un retard important dans sa distribution en salle, en raison de ses similitudes avec les événements du 11 septembre 2001.