Dog Pound

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Dog pound
États-Unis, 2010
De Kim Chapiron
Scénario : Kim Chapiron, Jérémie Delon
Avec : Lawrence Bayne, Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales, Dewshane Williams
Photo : André Chémétoff
Durée : 1h31
Sortie : 23/06/2010
Note FilmDeCulte : ****--
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Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants. Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence. Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation. Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles d'Enola Vale. Arrivés au centre de détention, ils devront choisir leur camp, victime ou bourreau.

PUNISHMENT PARK

Quatre ans après Sheitan, on ne s'attendait pas à retrouver Kim Chapiron aux commandes d'un tel film. Il est vrai que Dog Pound ne possède aucune des caractéristique du projet typique qu'on propose à la french touch après un film de genre qui a rencontré un certain succès. Qu'importe (et c'est même "tant mieux"), son sujet, Chapiron le prend à bras le corps et nous le fait partager sans aucune concession. Son film, il le vit et nous le fait vivre. Entre instants solennels et tranches de vie en milieu carcéral, le réalisateur livre une fiction que l'on sent très bien documentée, sans aucun manichéisme et évitant tout effets sensationnels, de voyeurisme et/ou de misérabilisme (même lors des scènes de violence). Kim Chapiron efface les effets de style au profit d'un sujet, mettant en scène cette fourrière pour animaux égarés, où n'existent ni noir ni blanc mais une multitude de nuances qui donnent toute la saveur et le ton du film. Et même si on passe par tous les poncifs connus et reconnus du genre, on ne s'y attarde pas car ils ne sont pas des points cruciaux de l'histoire, seulement des éléments du quotidien indissociables du lieu et indispensables à cette ribambelle de tough guys essayant de faire leur trou dans ce qu'il leur reste d'espace pour exister. Il est clair qu'on ne s'attendait pas à cette sensibilité de la part de Chapiron. En fait, les seuls vrais défauts du film doivent être sa trop courte durée (on serait bien partant pour une heure de plus). Ça, le rôle d'un Angel un peu moins développé que ceux de Davis ou Butch (fantastique Adam Butcher à l'interprétation animale), et une dernière image qui ne semble pas exempte de partis pris mais qui pourra pousser à toutes les interprétations. Pas grave, avec ce petit coup d'éclat, Chapiron vient d'entrer dans la cour des futurs grands.

par Christophe Chenallet

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